samedi 30 janvier 2010

Le Vieil Homme qui n'écrivait plus de SOKAL

"La littérature, il faut qu'elle reste dans les livres ... Ailleurs, elle est insupportable (...)"

A force de vous voir dévorer des bandes dessinées, j'ai eu envie de m'y mettre à mon tour ! Comme je n'y connais vraiment rien, j'ai demandé à mes copines lectrices de me souffler quelques conseils et c'est avec une petite liste que je me suis rendue dans ma bibliothèque municipale. Malheureusement, je n'ai pas trouvé la plupart de ces titres et les illustrations de ceux qui étaient bien dans les rayonnages ne me disaient rien. J'ai donc fouiné et je suis tombée sur un titre qui ne pouvait que m'attirer ! J'ai alors emprunté cette BD sans même l'ouvrir, me réservant une petite surprise (oui, j'aime bien me faire des surprises toute seule !!).


Couverture_bd_220339109XCette bande dessinée s'ouvre sur une vignette de pleine page qui représente une montagne, en août 1944. Des villageois apeurés fuient dans le maquis quand, soudain, la seule jeune femme du groupe est touchée par une balle et meurt dans les bras d'un garçon de son âge. Au sortir de la guerre, ce jeune homme, Augustin Morel, seul rescapé de ce groupe de résistants, raconte son histoire dans un roman autobiographique intitulé Marianne, prénom de l'amour qu'il a perdu ce jour-là.
Devenu un vieil homme, Augustin vit loin de ce petit village de montagne et la solitude est devenue son refuge. Pourtant, une jeune cinéaste qui souhaite adapter ce roman au cinéma et le tourner sur les lieux de l'action, parvient à faire retourner Augustin dans ce petit village où son passé va lui sauter à la figure et remuer les souvenirs de toute une population.

Le Vieil Homme qui n 'écrivait plus, de Sokal (éditions Casterman) est un récit complexe qui mêle les époques en alternant passé et présent, multiplie les points de vue (Augustin qui retrouve seul les lieux où il a tant aimé et où il a tant souffert ; les villageois qui commentent ce retour ; un inspecteur de police qui interroge les protagonistes ; l'équipe de cinéma qui tente de réaliser son projet ...), mais aussi passe du récit de la vie des personnages, au roman écrit par Augustin (des pages de son roman occupent des vignettes de la BD), au cinéma. L'intrigue est tout à la fois personnelle, historique, policière et le lecteur est tenu en haleine jusqu'au bout.

Le Vieil Homme qui n'écrivait plus est une histoire prenante, intense, qui plonge sans ménagement le lecteur au cœur des pages sombres et encore lourdes de secrets de la guerre telle qu'elle pouvait être vécue dans de petits villages. Les tensions que la guerre pouvait faire naître entre les habitants sont parfaitement dépeintes. Le poids du souvenir mais aussi l'inconscient collectif avec toute l'hypocrisie, la bêtise mais aussi la naïveté dont il est nourri, sont omniprésents, tant dans le récit lui-même que dans les dessins qui mettent en avant des visages burinés, usés, creusés par tous ces souvenirs qu'on ne chasse jamais définitivement.

J'ai donc dévoré cette bande dessinée, happée par cette histoire, et j'en suis ressortie toute troublée. J'ai néanmoins encore du mal à m'enthousiasmer pour les illustrations ... J'ose même dire qu'elles m'ont parfois gênée dans ma lecture tant elles ne sont pas ma tasse de thé et j'en reviens là à ce qui me rebute dans la bande dessinée en général ...

mercredi 27 janvier 2010

Boîte à déj' # 16 et panier de janvier


Près de trois semaines sans bentô, ça commençait à me manquer ! J'ai donc décidé d'essayer de reprendre mes bonnes habitudes (et donc de mieux m'organiser, surtout !) en m'en préparant un ce mercredi pour ma longue journée du jeudi. J'en ai profité pour penser à mon panier fruité du mois de janvier panier avec à l'honneur : le pamplemousse dont il faut vite profiter car c'est la fin de la saison !

Voici donc le bentô de ce jeudi avec en entrée, en haut à gauche :
* 4 mini rouleaux de filet de dinde farci de fromage à tartiner
* des bâtonnets de carotte crue avec dans le petit pot rouge un peu de fromage blanc persillé
En plat, en bas :
* 3 onigiri de riz à la pomme en forme d'étoiles (dés de pommes revenus dans du beurre, à la poële)
* des dés de porc caramélisés dans le sucre de la pomme
En dessert, en haut à droite :
* une tranche de cake au pamplemousse et au sirop d'érable*, coupée en deux
* entre les deux moitiés de tranche de cake, deux carreaux de chocolat noir à l'orange



Cake au pamplemousse et au sirop d'érable

Préchauffer le four à 180°.
Fouetter 3 oeufs avec 170 grammes de sucre. Ajouter 160 grammes de farine et un demi-sachet de levure. Mélanger. Verser 150 grammes de beurre salé puis mélanger pour obtenir une pâte lisse.
Frotter sous l'eau un demi-pamplemousse puis en prélever le zeste. Couper en tout petits dés. Plonger quelques secondes dans l'eau bouillante puis égoutter et plonger quelques secondes dans l'eau glacée. Egoutter puis ajouter à la pâte.
Presser le jus de ce demi-pamplemousse et le verser dans la pâte.
Mélanger.
Verser la pâte dans un moule à cake beurré. Sur le dessus, verser délicatement un trait de sirop d'érable sur toute la longueur du cake.
Enfourner 40 minutes. Démouler délicatement quand c'est tiède.

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lundi 25 janvier 2010

Anti-résolutions : c'est tout moi !


Dan m'a taguée et moi qui suis absolument anti-résolutions, je me suis bien amusée à en énoncer trois que je ne tiendrai pas !! La difficulté a même été de me limiter à trois ... !



1. t_l_phone Le téléphone, une fois par jour, euh, non, disons semaine, enfin soyons réalistes, mois, je décrocherai.
Voici une résolution perpétuelle que je sais je ne tiendrai jamais ! Que le téléphone sonne à un mètre de moi, que j'aie besoin / envie d'appeler quelqu'un, fut-ce ma môman ou ma meilleure amie, décrocher est vraiment un geste qui me coûte et ma première liberté d'adulte fut de renoncer à m'y contraindre !


2. Cent questions par jour (et nuit ! ouh lala, la nuit ...) de me poser je cesserai. questions
ici ou ailleurs ? ceci ou cela ? tout de suite ou plus tard ? ai-je eu raison ou n'aurais-je pas dû ? en parler ou me taire ? à lui ou à elle ? et elles ?? et moi dans tout ça ? ah bon ? mais pourquoi ?? vraiment ? stop ou encore ? ...




3. r_v_eil_difficileAvant minuit, tous les soirs je me coucherai pour ne pas me traîner le matin (et le reste de la journée non plus).
Encore une résolution perpétuelle chez moi ... que je suis incapable de tenir ! Le problème n'est pas que je me couche trop tard mais que "la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt", paraît-il et, partant de ce stupide précepte, eh bien la vie en société impose des horaires qui sont juste inhumains !! Depuis au moins 20 ans, je suis au top de ma forme entre 21h et 3 heures du matin, c'est comme ça ! Me lever à 6h (et encore, j'ai connu bien pire dans une autre vie), est un défi quotidien qu'avec le temps je relève de plus en plus difficilement. Me coucher tôt serait une sage solution, sauf que si je me couche vers 22h, je suis en pleine forme à 3 ou 4 heures du matin et à nouveau crevée à 6 h ! Ah lala, quelle vie ... J'ai emprunté ce dessin ici (clic !).

Ce tag ayant déjà fait un sacré tour de blogs, je ne sais trop à qui le fourguer ... alors, à tout hasard (hihihihi), je le confie à ... Maazz, qui va apprécier, j'en suis sûre !!

dimanche 24 janvier 2010

Anna, Soror ... de Marguerite YOURCENAR

"Il ne voulait pas se redresser ; il se redressa et s'assit. (...) Il posa les pieds sur les dalles, et, très doucement, se leva. D'instinct, il retenait son souffle. Il ne voulait pas l'effrayer ; il ne voulait pas qu'elle sût qu'il écoutait. Il craignait qu'elle prît la fuite, et davantage qu'elle restât. Le plancher, de l'autre côté du seuil, craquait un peu sous deux pieds nus. Il s'approcha de la porte, sans bruit, avec de nombreux temps d'arrêt, et finit par s'appuyer au battant. Il sentit qu'elle s'y appuyait aussi ; le tremblement de leurs deux corps se communiquait aux boiseries."

Pour ma deuxième participation au défi defi_classiqueorganisé par Marie L, j'ai choisi un court roman d'un immense auteur (à vous je peux le confesser : la Mini Rikiki a failli s'appeler Marguerite, en hommage à ...) : Anna, soror ... a été composé en 1925 par Marguerite 1923marguerite_yourcenar_400 pas encore Yourcenar, 22 ans, à l'occasion d'un séjour à Naples. L'œuvre a été quelque peu remaniée par l'auteur ensuite et l'édition Folio propose une passionnante postface dans laquelle elle parle de la composition de ce récit.

anna_soror_couvAnna et Miguel sont frère et sœur. Leur père, Don Alvare, est gouverneur espagnol à Naples occupée : cette délicate position, en pleine Inquisition, à la fin du XVIè siècle, leur impose une vie de reclus dans le fort saint-Elme qu'ils habitent. Leur mère, Donna Valentine, est une femme douce mais austère qui nourrit ses enfants de Cicéron et de Sénèque. Lorsqu'elle meurt soudain, ils sont à la fin de l'adolescence et ils prennent peu à peu conscience que l'amour qui les unit n'est pas que fraternel. Ils vont alors lutter contre leurs pulsions tout autant qu'ils vont refuser d'y renoncer totalement, préférant renoncer à la vie et au bonheur plutôt qu'à leur passion.

Je pense qu'il faut avoir déjà lu et aimé d'autres œuvres de Marguerite Yourcenar pour savourer pleinement celle-ci. En effet, le style peut en sembler froid alors qu'en réalité il est léger, presqu'éthéré. La concrétisation de l'amour entre Anna et Miguel n'est jamais vraiment formulée ; leurs parents eux-mêmes l'abordent de manière si sibylline qu'Anna ni Miguel n'est sûr(e) d'avoir bien compris s'ils savent ou pas ; en outre, l'essentiel du récit se concentre sur l'avant et sur l'après. C'est donc, en un sens, à l'écriture d'un silence que s'est livrée Yourcenar, ce qui explique ce style si épuré qui écrit l'indicible.
Anna, soror ... est une tragédie : on assiste à la montée inéluctable du désir jusqu'à la transgression, inévitable et irréversible. Le poids de la religion, la pression familiale, le statut social enferment les personnages dans une coupable, voire mortelle, solitude.
Anna, soror ... tient aussi du conte car, peu avant la mort de Donna Valentine et l'acceptation par Anna et Miguel du caractère incestueux de leur amour, ce dernier est mordu par une vipère et rencontre une charmeuse de serpents qui tient plus du merveilleux que de la réalité, comme s'il avait été ensorcelé.
Anna, soror ... est enfin la chronique d'une période complexe de l'histoire européenne.

C'est donc un roman bref mais fort, difficilement classable, une histoire d'amour à la vie à la mort vieille comme le monde, peut-être, mais rare par tant d'émotion puissante alors qu'à peine esquissée, par tant de douleur âpre, par tant de violence intérieure.

Dire que j'avais ce livre depuis des années sans l'avoir ouvert !


Le roman tragique d'un amour interdit

samedi 23 janvier 2010

Cookies party !

Rien de plus simple ni de plus économique que les cookies ! Avec une même base, on peut en faire de toutes sortes et c'est aussi bon encore tiède que le lendemain (s'il en reste !!).

Préchauffer le four à 200°.
Dans une casserole, faire fondre à feu doux 100 grammes de beurre salé. Réserver.
Râper 150 grammes de chocolat noir. Réserver.
Mélanger longuement le beurre fondu avec 80 grammes de sucre jusqu'à ce que ce soit bien mousseux. Ajouter 100 grammes de farine, 1/2 sachet de levure et bien mélanger. Ajouter un œuf, 50 grammes de poudre d'amande et le chocolat râpé. Bien incorporer tous les ingrédients pour obtenir une pâte uniforme et souple.

Disposer une feuille de papier cuisson sur la plaque du four, éventuellement en la beurrant si besoin est. Former de petits ronds (ou à peu près !!) de pâte sur la plaque de cuisson. Veiller à bien les espacer car ils s'étalent en cuisant. Disposer ce que l'on veut dessus : ici, à gauche, des noisettes coupées en deux ; au milieu, des morceaux de chocolat noir ; à droite, des pistaches.




Enfourner une dizaine de minutes.

mercredi 20 janvier 2010

Angosta d'Hector Abad FACIOLINCE

"Il dit de nous , les êtres humains, que nous sommes très étranges : plus préoccupés par notre propre mal de dents que par la mort de cent mille personnes, en Afrique ou en Corée du Nord. Plus atteints par la mort d'un chien domestique que par le massacre de cent enfants au Liberia ou en Ouganda. Les dirigeants d'Angosta essaient d'éloigner la population pauvre de la ville d'en haut, pour ne pas la voir, ni la sentir et éviter ainsi les compromis et les remords. Cœur qui ne voit pas, cœur qui ne sent pas."

Quand BOB a proposé ce partenariat avec les éditions JC Lattès, j'ai hésité à m'inscrire car le thème me tentait mais le résumé du roman me semblait un peu caricatural. Finalement, même si j'ai parfois eu du mal à avancer dans cette lecture, même si je trouve le roman un peu maladroit, je suis contente de l'avoir lu car les passages qui m'ont plu voire émue, ceux qui m'ont intéressée vont effacer de ma mémoire les quelques longueurs que j'ai reprochées à l'auteur au fil de ma lecture. En outre, le simple fait d'avoir découvert un nouvel auteur, Hector Abad Faciolince, qui plus est d'un pays, la Colombie, dont je ne connais pas grand chose en matière littéraire, me ravit !

angostaAngosta est une ville imaginaire située dans un pays réel, la Colombie, mais qui pourrait se trouver dans bien d'autres pays du monde. C'est une ville sous contrôle militaire, divisée en trois zones : les miséreux vivent "en Terre Chaude", vaste bidonville où domine la loi des narcotrafiquants ; les classes moyennes vivent en "Terre Tempérée", zone perméable entre les deux autres ce qui précisément en fait une terre convoitée par les pauvres alors que nombre de ses habitants ne rêvent que de la quitter pour aller à "Paradis" ; les privilégiés vivent en "Terre Froide", aussi surnommée "Paradis" (même si c'est loin d'en être un dès qu'on gratte un peu en surface) en tentant d'ignorer les autres parties de la ville afin de n'avoir aucun scrupule à vivre ainsi. La seule arme que les pauvres ont trouvée pour se rebeller est le terrorisme auquel les riches répondent par l'action de milices, transformant Angosta en cité où la violence, la terreur, l'injustice règnent en maîtres et donc suscitent des tentatives de résistance.

L'action du roman se résume au quotidien de quelques habitants d'Angosta, en particulier Jacobo, libraire qui préfère cacher son extrême richesse et rester vivre en Terre Tempérée dans un hôtel miteux, et Andrès, jeune poète naïf qui découvre la vie et va se révéler bien plus entreprenant qu'il n'y paraît. Autour d'eux gravite toute une galerie de personnages et l'une des grandes qualités de ce roman réside dans l'art du portrait, souvent placé en notes de bas de page comme s'il s'agissait de confidences, d'apartés, ce qui m'a bien plu. Les deux personnages principaux sont à la fois antagonistes et complémentaires, au point d'échanger presque leur stature à la fin du roman.

Le quotidien des personnages étant, de fait, peu changeant et la narration faisant souvent alterner le récit centré sur Jacobo avec le journal intime d'Andrès, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs. J'ai également fortement ressenti et donc trouvé maladroite la volonté démonstrative de l'auteur qui fait s'apparenter certaines pages à un essai, comme l'extrait que j'ai choisi de citer en exergue. faciolince Toutefois, j'ai aimé la manière dont les sentiments et sensations (l'amour, le désir, la peur ...) sont dépeints. J'ai surtout aimé le dernier tiers du roman qui, véritablement, met en scène le propos militant de ce livre et, l'incarnant alors dans les personnages et dans ce qui leur arrive, le rend bien plus patent et passionnant que les pages de discours.

Une fable politique

dimanche 17 janvier 2010

Petite douceur

Puisque le week end a mal commencé avec une Mini Rikiki souffrante, il fallait remonter le moral des troupes alors, hop (comme on dit chez moi), j'ai préparé une petite douceur pour le goûter : un gâteau soufflé au chocolat parfumé de citron vert. A nouveau, la photo n'est pas terrible : à quand un peu de soleil ??



Pour 6 personnes (oui, oui, nous ne sommes que 4, mais je vous ai dit : il s'agissait de remonter le moral des troupes :-) !!)

Préchauffer le four à 180°.
Monter deux blancs d'œufs en neige avec une pincée de sel. A la fin, ajouter deux cuillères à soupe de sucre. Réserver.
Fouetter les deux jaunes avec 70 grammes de sucre. Verser 2 cuillères à soupe de farine. Ajouter 250 grammes de ricotta et bien mélanger jusqu'à ce que ce soit onctueux. Couper en petits morceaux 30 à 50 grammes de chocolat noir (la quantité dépend de votre gourmandise !) et les intégrer au mélange. Verser une cuillère à café (ou plus, si vous aimez !) de jus de citron vert.
Intégrer délicatement les blancs en neige et mélanger grossièrement pour que la pâte reste aérienne.
Beurrer 6 ramequins. Répartir la pâte dans les ramequins et enfourner 40 minutes environ.



On peut le démouler proprement dans une jolie assiette ou ne pas lui laisser le temps de sortir de son ramequin avant de l'attaquer directement à la cuillère.
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samedi 16 janvier 2010

Le grain de sel de la Demoiselle # 14

Voici un nouvel album que ma Demoiselle a reçu grâce à un partenariat entre BOB et la toute jeune maison d'édition Philomèle : merci !

bonnetAvant même de découvrir le contenu de ce petit livre, ma Demoiselle a été fort impressionnée de voir les dédicaces que les auteurs, Isabelle Bauer et Laura Nillni, ont gentiment écrite et dessinée pour elle ! Du coup, elle pavane fièrement devant sa sœur en déclarant que ce livre est à elle, que c'est écrit dedans :-).

L'Ami Bonnet n'est pas une histoire mais un recueil de comptines dont le personnage principal est toujours ce drôle de petit bonhomme au bonnet multicolore. Chaque comptine est illustrée par des dessins simples voire minimalistes, très poétiques, aux couleurs chaudes. Outre ce petit héros attachant que l'on retrouve de page en page, les comptines déclinent toutes le thème des couleurs. Elles partent de situations quotidiennes qui, au fil des mots, entraînent le lecteur dans un joli monde imaginaire.
Ma Demoiselle et moi partageons un grand coup de cœur pour la première comptine sur la "maman coquillage" qui par ailleurs est superbement illustrée. C'est d'ailleurs la seule comptine qui met les mamans à l'honneur alors que quatre autres mettent les papas en scène ! (comment ça, je suis jalouse ? moooii ?? non non ... :-)). Nous aimons aussi beaucoup la comptine sur les nuages gris que le petit garçon observe par la fenêtre.
Ma Mini Rikiki qui ne semblait au départ pas trop s'intéresser à ce livre a néanmoins toujours une oreille qui traîne car dès qu'arrive la dernière comptine, elle s'approche pour regarder l'image et écouter cette histoire de bonnet qui tourne tourne tourne dans le lave-linge, sa grande passion du moment ! Elle s'amuse alors à vérifier que sur les autres pages, le personnage porte bien son bonnet sur la tête.

Voici donc un album qui a séduit de la plus petite à la plus grande (qui a dit "plus vieille" ? hmmm ?) et qui a trouvé sa place sur nos étagères, dans la pile des livres les plus manipulés du moment.

Encore merci aux auteurs pour leur jolie dédicace, aux éditions Philomèle et à BOB pour ce partenariat !

vendredi 15 janvier 2010

Un pas en avant, deux pas en arrière

Aïe aïe aïe ! Moi qui étais toute fière d'avoir baissé ma PAL d'un livre depuis le début de l'année, et qui suis sur le point d'en finir un deuxième, voilà que j'ai fauté ! Quelle idée aussi d'entrer dans une librairie après une bien longue semaine et une journée difficile ! Certes, j'avais un bon alibi puisque je cherchais un livre dont j'ai besoin pour mon travail mais dès que j'ai vu qu'il n'était pas dans les rayons, j'aurais dû fuir et, au lieu de cela, j'ai laissé traîner mes yeux sur les couvertures et les titres, puis mes mains ont tourné et retourné des livres, puis ... je n'ai plus pu résister à tant de tentations ! J'ai bien cherché à faire preuve de sagesse en reposant in extremis le volume de pièces de Tardieu que j'avais pris mais je dois confesser que je suis ressortie avec ...

mourlevat1mourlevat2bessonpeixoto

Ce n'est tout de même pas ma faute si La Rivière à l'envers de Mourlevat (lu car emprunté il y a quelques années et que je veux absolument relire) compte deux volumes ; ce n'est pas non plus de ma faute si hier soir j'ai lu chez Christine un article sur La Trahison de Thomas Spencer qui m'a terriblement donné envie de le lire et que du coup je suis tombée sur Un Garçon d'Italie du même Besson qui m'a fait de l'œil ; ce n'est enfin vraiment pas de ma faute si le roman de Peixoto dont je n'avais jamais entendu parler a un si beau titre et une couverture si attrayante.

Sur le chemin du retour, mon petit sac pesait quand même un peu lourd sur ma conscience et je suis rentrée en faisant le dos rond ... mais que c'est bon, la honte !!

mercredi 13 janvier 2010

Improviser avec des fonds de placard

C'est la débâcle ! Le frigo est quasi vide, les placards également ... mais comme il restait une pâte feuilletée, improviser une tarte s'imposait ! Dans le congélateur il restait des noix de pétoncle achetées pour notre réveillon de Noël et elles ont inspiré à ma Moitié une tarte de la mer à la tomate.



Préchauffer le four à 180°.
Dans un peu d'huile d'olive, faire revenir pendant 10 minutes 250 grammes de noix de pétoncles avec deux tomates coupées en dés. Saler, poivrer. Laisser refroidir.
Quand c'est froid, y ajouter une boîte de thon (environ 150 grammes). Mélanger. Répartir sur une pâte feuilletée préalablement abaissée dans un plat à tarte.
Dans un bol, fouetter 3 œufs avec 10 cl de crème liquide. Saler, poivrer. Verser sur la garniture.
Parsemer de gruyère râpé.
Enfourner 30 minutes puis baisser le thermostat à 160° et laisser cuire encore 20 minutes.
Déguster chaud avec une salade verte.



Ne vous inquiétez pas du bout de croûte qui manque : une petite main est passée par là juste avant que je prenne la photo !

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L'Enfant Océan de Jean-Claude MOURLEVAT

"L'idée m'est venue que cet enfant n'était pas réel, qu'il sortait tout droit d'un conte. Que j'avais le droit d'y entrer pour un instant. Qu'il voulait bien m'y accepter. A condition bien sûr que je cesse de poser des questions idiotes."

Je ne saurais dire pourquoi je n'ai encore jamais parlé sur ce blog de littérature jeunesse, comme on l'appelle, alors que je trouve que les adultes feraient bien de lire plusieurs de ces romans qu'on dit, à tort, destinés à un jeune public. Je ne saurais dire pourquoi la lecture hier soir de L'Enfant Océan de Jean-Claude Mourlevat m'y décide, enfin ... mais peu importe ! Si je récidive, je créerai une rubrique spéciale. De cet auteur, j'ai déjà beaucoup aimé La Rivière à l'envers et Le Combat d'Hiver que j'ai très envie de relire depuis hier.

l_enfant_oc_anYann est un enfant qui n'est pas comme les autres : âgé de dix ans, il a la taille d'un enfant de deux ans mais l'intelligence (y compris celle du cœur !) d'un adulte et il ne s'exprime que par des gestes, des regards, ce qui n'empêche personne de le comprendre parfaitement. Il est le plus jeune d'une fratrie de 7 garçons et il est le seul de la fratrie à ne pas avoir de jumeau. Ses différences physiques et intellectuelles font peur à ses parents qui, ne le comprenant pas, le maltraitent. Une nuit, il convainc ses frères de s'enfuir de la ferme familiale, au prétexte que leur père veut les tuer. Les 7 enfants entament ainsi un long périple en direction de la mer, toujours vers l'ouest, avec Yann comme guide. Sur leur chemin, ils rencontrent une ribambelle de personnages très intrigués par cette drôle de fratrie ...

Bien que destiné à un jeune public, la construction de ce roman n'est pas simple puisque la polyphonie narrative domine : chaque chapitre est raconté par un personnage différent, soit acteur (l'un des frères par exemple), soit témoin du voyage des 7 frères. Les voix mais aussi les tons et les points de vue se succèdent voire, parfois, se superposent, dressant des portraits multiples et en mouvement des personnages, invitant le lecteur à se forger sa propre opinion (notamment sur les parents), empêchant une lecture univoque, transformant le lecteur en enquêteur qui tente de faire coïncider plusieurs indices disséminés par les narrateurs pour découvrir la vérité.

Outre la complexité de cette construction romanesque, L'Enfant Océan sème des indices dès l'exergue puis l'incipit pour que le lecteur se rende compte peu à peu qu'il est en train de lire une réécriture moderne du célèbre conte de Perrault, Le Petit Poucet. Identifier alors les reprises d'une part, les transpositions du conte d'autre part devient un jeu pour le lecteur qui se demande si la fin sera la même que dans le conte ... ou pas. jean_claude_mourlevat

On retrouve là tout l'art de Jean-Claude Mourlevat : proposer un roman à entrées multiples, qui peut séduire un jeune lecteur tout comme il peut interpeller un lecteur plus aguerri, un récit riche en émotions, dont certains personnages marquent pour longtemps.

Un roman pour la jeunesse, à lire aussi par des adultes

dimanche 10 janvier 2010

Le grain de sel de la Demoiselle # 13

Pour une fois, je ne vais pas vraiment vous présenter un livre recommandé par ma Demoiselle puisqu'elle l'a à peine feuilleté (elle n'en a pas eu le droit, il n'a pas été acheté pour elle ! ). Il s'agit d'un livre pour lequel j'ai eu un coup de cœur et que je vais offrir à un enfant de mon entourage. Une fois n'est pas coutume, en voici la couverture mais également la quatrième de couverture :

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C'est un livre de photographies très amusant mais aussi très beau ! Chaque double-page propose une photographie en gros plan de deux derrières d'animaux et chaque page s'ouvre pour découvrir un volet explicatif sur l'animal en question accompagné d'une photo de face. Les photos sont d'une très belle qualité et la mise en page des explications reste ludique alors même que le contenu est bien détaillé. Pour exemple, voici ce que l'on découvre en ouvrant la page sur laquelle se trouve le derrière du dindon :

Achille_dindon
(désolée pour l'"effet flash" en plein milieu ... difficile de faire sans, en cette saison !)

Mine de rien, observer toutes ces fesses développe le vocabulaire des petits (et des grands !) tant elles sont variées et, bien sûr, l'enfant découvre avec ce livre le plaisir de dire et regarder des choses habituellement interdites.

C'est donc un livre très rigolo qui n'a pas oublié d'être beau et instructif !

vendredi 8 janvier 2010

Boîte à déj' # 15

La fin des vacances marque le retour des bentôs, ça console un peu de devoir reprendre la course du quotidien ! Pour ce premier bentô de l'année, j'ai eu envie de variété et j'ai bien apprécié manger cette boîte à déj. J'ai également mis à l'honneur mon panier du mois panier en improvisant une petite recette toute simple avec mon dernier topinambour.



Dans mon bentô, il y avait donc,
En haut
* en entrée à gauche : une petite salade de topinambour aux noisettes et aux châtaignes*
* en plat à droite : du riz rose avec un reste de palette à la diable au Riesling (miam)
En bas, plusieurs desserts comme toujours :
* à gauche, des mini brochettes de fruits (pomme et kiwi)
* au milieu deux petits morceaux de galette (recette à suivre dans une prochaine note de la Marmitonne)
* à droite deux billes de chocolat ... au chocolat (comprenez : du chocolat avec du chocolat à l'intérieur !)

* Salade toute simple de topinambour aux noisettes et aux châtaignes
(quantités pour une personne)
Inciser quelques châtaignes puis les faire cuire une vingtaine de minutes dans de l'eau bouillante. Les éplucher délicatement pour ne pas les casser (ni se brûler !).
Peler un topinambour, le couper en morceaux et le citronner légèrement pour éviter qu'il brunisse. Parfumer de quelques gouttes d'huile de sésame.
Dans une poêle très chaude faire griller quelques noisettes.
Mélanger le tout (ou pas, comme dans le bentô).
Les trois saveurs se marient parfaitement !

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mercredi 6 janvier 2010

Le cinquantenaire de la mort de Camus ... et les jours d'après

50 ans ... voilà un chiffre rond qui sonne bien, d'autant mieux que Camus a eu un destin à la James Dean. Il n'en faut pas moins pour que tous les médias sautent sur l'événement pour se vendre, outrancièrement. Je suis la première à estimer qu'on ne parle jamais assez de littérature à la télévision, à la radio, dans les revues non spécialisées mais là, ça frôle l'overdose, surtout quand manifestement certains de ceux qui parlent d'Albert Camus ne l'ont pas lu et n'en parleront plus dès que l'événement aura été remplacé par un autre. Qui parlera de Camus dans une semaine ? dans un mois ? Car parler de Camus, certes, est nécessaire mais tout de même, le lire, c'est bien mieux ! Et lire Camus, ce n'est pas se contenter d'une vague lecture de L'Etranger !
Ma camusréaction est peut-être épidermique parce que Camus est l'auteur qui a accompagné mon adolescence et mon entrée dans le monde adulte. La Chute fut ma première révélation littéraire et j'ai même subtilisé la vieille édition qui se trouvait dans la bibliothèque de mes parents tant je ne m'imagine pas en lire un autre volume plus récent.

Tant d'effervescence autour de cet auteur m'a donné envie de le relire pour en parler ici et, peut-être donner envie à d'autres de le lire, afin que la lecture de l'œuvre elle-même redevienne la meilleure (la seule ?) voie pour accéder à la pensée de l'écrivain ... Pour cette première relecture, j'ai choisi une petite pièce de théâtre qui m'avait terriblement choquée quand j'avais 14 ou 15 ans : Le Malentendu.

le_malentenduMartha et sa mère tiennent une auberge et ne rêvent que d'une chose : s'enrichir pour aller vivre au soleil. Pour concrétiser ce projet, Martha incite sa mère à l'aider à tuer les voyageurs qui s'arrêtent chez elles afin de les dépouiller de leurs biens. Lorsqu'un nouvel arrivant s'arrête chez elles, la mère, très lasse, hésite à le tuer mais sa fille lui force la main, tandis que le spectateur / lecteur découvre que ce visiteur est le fils de la famille, parti 20 ans plus tôt, revenu apporter la richesse à sa mère et à sa sœur, mais ne trouvant pas les mots pour leur avouer qui il est il repousse sans cesse ce moment. Ce n'est que le lendemain du meurtre que les deux femmes découvrent l'identité de leur victime ...

Cette pièce en trois actes est terriblement sombre. Les deux femmes, surtout la sœur, font preuve d'une froideur qui peut mettre mal à l'aise mais derrière cette indifférence au sort des autres on devine une souffrance si grande que chacune d'entre elles est enfermée dans une profonde solitude.
Le personnage du fils, quant à lui, est terrible car, alors qu'il est venu contre l'avis de son épouse (dont le prénom ressemble étonnamment à celui de la sœur) pour retrouver sa mère et sa sœur, il se trouve incapable de leur dire tout simplement qui il est, muré qu'il est dans un silence que l'on sent venu de loin et qui le dépasse.

La tragédie se noue autour des rêves de chacun des trois personnages, rêves qui se percutent sans jamais se rencontrer alors que là serait l'issue pour eux tous : la mère rêve (sans être capable de se l'avouer) d'une famille qui n'est plus, la sœur rêve d'un ailleurs qui l'éloignerait de cet univers sombre, le frère rêve d'être reconnu pour ce qu'il est sans avoir à prononcer un mot. Tragédie classique du langage, tragédie moderne d'une quête impossible d'un bonheur utopique qui ne fait qu'enfermer chaque personnage dans sa propre solitude. Tragédie de l'absurde bien sûr puisque chacun est le responsable de sa propre perte : le fils en taisant son identité, la mère en taisant le manque de son fils, la fille en taisant l'amour de sa mère.

"(...) la vie est plus cruelle que nous. C'est peut-être pour cela que j'ai du mal à me sentir coupable." (la mère, acte I scène 1).

mardi 5 janvier 2010

Réveillon de la Saint-Sylvestre # 3 : le plat / Le panier du mois de janvier : le topinambour

Encore une recette trouvée dans cette jolie boîte chic_et_choc pour notre plat de réveillon : un parmentier de canard aux légumes d'hiver, ce qui me donne l'occasion d'inaugurer ma nouvelle rubrique "Le Panier du mois" panier puisque le topinambour est un légume de saison que j'adore et qui reste trop mal connu !
Le topinambour est une tubercule topinambour qui n'est pas forcément appétissante a priori, d'autant qu'elle porte la mauvaise réputation de légume de guerre (tout simplement parce qu'elles n'étaient pas réquisitionnées comme l'étaient les pommes de terre par exemple). Ce drôle de légume porte pourtant des noms poétiques comme "poire de terre", "artichaut de Jérusalem" ou encore "soleil vivace". Pour ma part, j'aime ce nom rigolo de "topinambour" qui viendrait du nom d'une tribu brésilienne. Il se consomme le plus souvent cuit mais j'aime bien le croquer cru. Attention, pelé, le topinambour brunit vite et mieux vaut le citronner !

Revenons à notre parmentier de canard aux légumes d'hiver ...
Pour 2 personnes.
Retirer la peau de 400 à 500 grammes de potiron et couper en morceaux.
Eplucher 400 à 500 grammes de topinambours.
Faire cuire les légumes séparément dans de l'eau bouillante pendant une vingtaine de minutes. Saler l'eau des potirons (j'aime tellement les topinambours que je les cuisine nature !). Avant de les égoutter, vérifier qu'ils s'écrasent facilement à la fourchette.
Pendant que les légumes cuisent, couper 250 à 300 grammes d'aiguillettes de canard en petits morceaux. Presser le jus d'une demi orange. Eplucher puis émincer deux échalotes.
Dans une poêle chaude sans matière grasse, faire revenir le canard et les échalotes durant 3 minutes environ, à feu doux. Verser 3 cuillères à soupe de vinaigre balsamique et 1 cuillère à soupe de cassonade. Laisser caraméliser quelques minutes en remuant. Ajouter alors 6 cuillères à soupe de crème liquide et 3 cuillères à soupe de jus d'orange. Parfumer d'un peu de noix de muscade râpée, de sel et de poivre.
Ecraser rapidement les légumes avec une fourchette et rectifier l'assaisonnement du potiron.
Pour le montage, le plus simple est de disposer de cylindres ... ce que je n'ai pas ! J'ai donc chemiser des ramequins avec du film transparent, j'ai déposé de la purée de potiron au fond en tassant bien, puis j'ai mis une couche de canard et enfin une couche de purée de topinambours, toujours en tassant bien. J'ai ensuite placé l'assiette sur le ramequin, j'ai retourné le tout et démoulé en retirant doucement le film étirable.

plat

Pour cette fois, il n'y aura pas de quatrième volet car le dessert de ce réveillon a été acheté chez le magasin au flocon !



lundi 4 janvier 2010

La Forêt des Ombres de Franck THILLIEZ

" La lune se découpait dans les ramures, travaillant le relief d'ombre et de lumière. La forêt était si profonde, si hostile. Un paysage de conte, terrifiant et magnifique. Rien n'avait jamais été aussi beau, si angoissant, si loin des frontières du monde."

Calypso m'a offert ce livre à l'occasion du swap de Noël car ma fiche de renseignements indiquait que j'avais beaucoup aimé la lecture d'un autre roman de Franck Thilliez. J'avais donc hâte de découvrir La Forêt des Ombres ! Encore merci, Calypso !

foret_des_ombresDavid Miller est un auteur occasionnel de thriller. Alors que son couple connaît des difficultés, que les contraintes de son travail (embaumeur) lui pèsent, un étrange vieil homme en fauteuil roulant vient à lui pour lui proposer un drôle de marché : s'enfermer dans un chalet isolé et entouré de neige pour écrire, en échange d'une forte somme d'argent, un thriller dont le héros sera le Bourreau 125, monstrueux tortionnaire qui a sévi 25 ans auparavant. David réfléchit à peine avant d'embarquer femme et enfant pour un séjour d'un mois dans la demeure de ce milliardaire, en plein cœur de la Forêt Noire allemande et ce, en plein hiver ...
Très vite, ce qui devait être l'occasion d'une vie tourne au cauchemar. Des pages écrites par David semblent sortir des fantômes tandis qu'Arthur Doffre, le milliardaire, se révèle plus machiavélique à chaque page. Le charmant chalet dans ce paysage sublime devient alors une prison dorée mais terrifiante et le huis clos vire à la folie la plus affreuse.

Moi qui lis plutôt lentement, j'ai terminé très vite ce roman : non que je l'ai dévoré mais j'avais hâte de ... m'en débarrasser !! Ne vous y méprenez pas : ce livre ne m'a pas déplu pour autant, c'est plus compliqué que cela ...

Le début m'a déçue car la trame du roman est cousue de fil blanc : le marché proposé par Arthur Doffre à David Miller sent le piège à plein nez et j'ai trouvé assez peu crédible que le héros se jette aussi facilement dans la gueule du loup. De la même manière, j'ai deviné les grandes lignes de la fin du roman dès le milieu. Et pourtant ... et pourtant ... j'ai plus d'une fois frissonné en lisant ces pages, j'ai souvent eu du mal à chasser les images qu'elles faisaient naître dans mon esprit une fois le livre reposé et la lumière éteinte ! Tout le talent de Franck Thilliez est sans doute-là, thilliez dans la mise en place d'atmosphères oppressantes, dans l'invention de personnages qui nous ressemblent et en même temps peuvent se révéler machiavéliques, dans la succession implacablement logique d'événements si monstrueux qu'on se refuse à y croire tant qu'on ne les a pas lus. Le piège se referme sur les personnages mais aussi sur le lecteur et la mise en abyme fonctionne dans les deux sens : bien sûr, on peut voir dans ce personnage d'écrivain enfermé et condamné à écrire des horreurs une mise en abyme de l'auteur lui-même confronté à la page blanche et au goût du lecteur pour les thrillers ; on peut aussi voir dans ces personnages devenus les proies d'un homme qui semblait inoffensif mais se révèle démoniaque, la mise en abyme des lecteurs pris au piège des lignes écrites par Franck Thilliez ...
Bref, j'ai été prise par la puissance de ce huis clos infernal mais, petite nature que je suis, j'ai souvent estimé que la cruauté dans les sévices allait trop loin, que la sadique destruction psychologique des personnages dépassait ce que je voulais bien lire et c'est pour cela que je me suis empressée de terminer ce roman (curieuse que je suis !) pour enchaîner avec la lecture bien plus légère de Gavalda (et non, mes billets ne sont pas toujours chronologiques !).

Un huis clos terrifiant

dimanche 3 janvier 2010

Réveillon de la Saint-Sylvestre # 2 : l'entrée

Pour ce réveillon, nous avons sans perdre de temps testé deux chic_et_chocdes recettes proposées dans la jolie boîte "Grain de sel : pour des dîners chic et choc" reçue à Noël et nous n'avons pas été déçues !
Comme d'habitude, je me suis plus inspirée de ces recettes que je n'y ai été fidèle mais j'ai hâte d'en tester d'autres alors Marie (oui oui, c'est le nom de code du Père Noël alsacien !!), si tu passes par là ... nos papilles te disent merci !!!!!!!
En entrée, j'ai ainsi préparé du saumon à l'aneth sur brioche perdue : quelle simplicité et quel délice ! La recette originale utilise du simple pain mais j'ai eu envie de brioche et je ne le regrette pas !

Pour 4 personnes.
Dans un bol, déposer trois cuillères à soupe de crème épaisse. Y couper quelques bouts de branches d'aneth fraîche (j'adore ce parfum !).
Dans une première assiette creuse, casser deux œufs et les battre rapidement.
Dans une deuxième assiette creuse, verser du lait.
Faire fondre une belle noix de beurre dans une poêle chaude. Tremper 4 tranches de brioche dans le lait puis dans l'œuf et les faire dorer dans la poêle, des deux côtés.
Déposer chaque tranche de brioche perdue dans une assiette. Disposer joliment une tranche de saumon fumé sur chaque tranche de brioche et décorer d'un peu de crème à l'aneth.
Servir aussitôt.

entr_e

samedi 2 janvier 2010

L'Echappée Belle d'Anna GAVALDA

"Ce que nous vivions là, et nous en étions conscients tous les quatre, c'était un peu de rab. Un sursis, une parenthèse, un moment de grâce. Quelques heures volées aux autres ... Pendant combien de temps aurions-nous l'énergie de nous arracher ainsi du quotidien pour faire le mur ?"


objectif_PAL Voici l'un des livres offerts par le Père Noël qui lit parfaitement dans les pensées puisque je l'avais repéré en librairie ! Il fait, enfin faisait, de ce fait partie de ma PAL qui, du coup, baisse d'un cran !






Anna_Gavalda_lechappee_belleLa narratrice, Garance, son frère Simon et sa sœur Lola vont rejoindre leur famille pour assister au mariage de leur cousin. Lorsqu'ils constatent l'absence de leur frère Vincent, ils décident de se faire la belle pour aller le rejoindre dans le château dont il s'occupe, s'offrant ainsi une parenthèse dans leurs vies pas toujours idéales, plantant là les râleurs et les bien pensants. Une fois réunie, la fratrie reforme avec nostalgie le petit cocon de l'enfance et s'offre quelques heures de légèreté, d'émotions aussi, de rires bien sûr, une sorte de respiration en somme.

gavaldaLa lecture de ce court roman est plaisante, parfois drôle, le titre promet du rêve, le nom de l'auteur est en principe un gage de moment agréable, l'énigme de ces cornets de riz qui décorent la couverture est bien levée dans le roman mais voilà je n'ai pas été emportée par ces lignes comme je l'espérais ... Moi qui suis friande des histoires de fratrie, à aucun moment je n'ai eu envie de faire partie de celle-ci que j'ai trouvée trop caricaturale, un peu trop bobo, j'oserais même un peu trop condescendante en ce qui concerne la narratrice (les portraits des provinciaux sont presque vexants !). Pourtant, au moment où les 3 personnages prennent la décision de courir la campagne, j'y ai cru mais c'est vite retombé, malheureusement. Certains passages m'ont même semblé grotesques comme l'épisode du chien ... J'étais pourtant toute prête à me laisser porter par ce vent de liberté, mais la magie n'a pas opéré et j'en suis toute déçue !

L'escapade d'une fratrie, devenue adulte

Réveillon de la Saint-Sylvestre # 1 : la décoration de la table




Loin de notre table assez traditionnelle pour le repas de Noël, nous nous sommes amusées à faire une table à 8 mains pour la Saint-Sylvestre : chacune d'entre nous devait poser un objet de son choix avec une seule contrainte, qu'il soit blanc ! J'avais choisi notre nappe rayée dans un camaïeu de marron pour que le blanc ressorte mieux.
Notre Demoiselle a apporté des plumes blanches, la Mini Rikiki qui ne connaît pas encore les couleurs a été aidée par sa sœur et a déposé sur la table nos deux petites lampes / bougies en forme d'étoile avec lesquelles elle adore jouer. Ma moitié, fidèle à sa réputation de gourmande, a fait des pyramides de chamallows et moi j'ai choisi notre orchidée que j'ai agrémentée de quelques boules de Noël. Et voilà !

vendredi 1 janvier 2010

PAL et nouvelles rubriques littéraires et culinaires


Pour bien commencer l'année, j'ai fait le point sur les livres qui attendent patiemment, parfois depuis fort longtemps, que je les lise ... Bon, j'avoue ne pas avoir tout mis pour ne pas me décourager mais aussi parce que certains ne me font pas / plus du tout envie en ce moment alors qu'un jour peut-être je les (re)découvrirai avec bonheur. Je me suis donc limitée à une cinquantaine de titres.

Si une lecture commune vous tente, ce sera avec plaisir !

A
J. ANOUILH, La Culotte (oui, pour un premier titre, ça met de l'ambiance :-))
P. ASSOULINE, La Cliente

B
S. de BEAUVOIR, Le Sang des autres
Ph. BLASBAND, Les Mangeuses de chocolat
W. BOYD, Armadillo
A. BRINK, La Vallée du Diable

C
F. CAMON, La Maladie humaine
A. CHEDID, La Maison sans racine
P. COELHO, Veronika décide de mourir
A. COHEN, Le Livre de ma mère
F. COLLIN, Projet Oxatan

D
G. DAMAS, Molly à vélo
V. DELERM, Le fait d'habiter Bagnolet

F
M. FERMINE, Le Violon noir
M. FERMINE, Le Labyrinthe du temps

G
R. GARY, Pseudo
G. GOFFETTE, Elle par bonheur et toujours nue

H
J. HARRISON, Légendes d'automne
J. HARRISON, Un bon jour pour mourir
V. HUGO, L'Homme qui rit

J
H. JAMES, L'élève

K
F. KAFKA, La Muraille de Chine et autres récits
F. Karinthy, Danse sur la corde

L
H. LE TELLIER, Assez parlé d'amour
R. LEWIS, Pourquoi j'ai mangé mon père

M
C. MC CULLERS, Le Cœur est un chasseur solitaire
J. MARIAS, L'Homme sentimental
MARIVAUX, La Dispute
Y. MISHIMA, La Musique
L. MOORE, Anagrammes
V. MOORE, Le Peuple du vent
J.C. MOURLEVAT, La Rivière à l'envers (2 tomes)

N
A. NOTHOMB, Cosmétique de l'ennemi

O
E. ORSENNA, La Révolte des accents

P
A. PAASALINA, Prisonniers du paradis
JL PEIXOTO, Le Cimetière de pianos
J.B. PONTALIS, En marge des jours
O. PY, Illusions comiques

S
SARAMAGO, L'Aveuglement
B. SCHLINK, La Circoncision
P. SUSKIND, Le Pigeon

T
K. TAYLOR, Jour sans retour
K. TORNADE, Contes gourmands
H. TROYAT, Faux jour

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J'inaugure également un nouvelle rubrique puisque la lecture Th__tredu Voyageur sans bagage d'Anouilh m'a redonné envie de lire du théâtre et que plusieurs titres de pièces figurent dans ma PAL. Je m'en réjouis d'avance car j'adore le théâtre mais j'avais un peu laissé tomber ce genre littéraire ces dernières années.



panier
En cuisine, je me lance un défi en créant une nouvelle rubrique : le panier du mois ! Je vais essayer chaque mois de vous proposer au moins une recette réalisée avec un légume et une recette réalisée avec un fruit que l'on récolte ce mois-là. Si l'aventure vous tente, n'hésitez pas à vous associer à ce projet !