vendredi 27 février 2009

En l'absence des hommes de Philippe BESSON

"La guerre était un murmure, une vilaine rumeur, une irritation passagère, un remords vite surmonté, une mauvaise conscience avec laquelle on peut aisément s'arranger. (...)
Et voilà que tu débarques dans mon existence, Arthur, sans même prévenir, sans crier gare, avec ton cortège effroyable de cadavres, de bombes, de boue, ton expérience affreuse, inaudible de la douleur, de l'incompréhensible, de l'incommunicable, voilà que tu es là, tout à coup, debout devant moi, dans le costume de tes vingt ans, et que tu me regardes de tes yeux tristes, fatigués, à peine accusateurs, au point que je préfèrerais qu'ils soient pleinement accusateurs."
9782264047687Eté 1916. Vincent a 16 ans et il vit dans un monde qui le protège de la guerre qui gronde à des kilomètres de là. Il passe ses après-midis avec Marcel Proust qui a 30 ans de plus que lui et auquel le lie une amitié ambiguë puis il passe ses nuits avec Arthur, jeune soldat envoyé dans les tranchées qui profite d'une permission d'une semaine. Vincent se nourrit de ces deux relations, l'une intellectuelle, l'autre charnelle, toutes deux essentielles.
Le récit est composé de trois parties : "L'offrande des corps" alterne les chapitres de Vincent avec Proust qu'il vouvoie et les chapitres avec Arthur qu'il tutoie, alterne aussi les chapitres de conversations avec ceux de corps à corps ; "Séparation des corps" voit le récit devenir épistolaire : séparés, les amants et amis s'écrivent et cette partie fait se succéder les lettres de Vincent à Arthur, à Marcel puis les réponses de chacun ; "A corps perdus", très différent, est un huis clos poignant qui réunit Vincent et la mère d'Arthur.

C'est un roman qui a véritablement su me conquérir, au premier sens du terme. Je l'avais repéré dans ma librairie et j'avais été très attirée par la couverture de sa nouvelle édition ainsi que par son titre mais c'est finalement à la bibliothèque que je l'ai emprunté. J'ai commencé à le lire immédiatement et j'ai été très déçue ! Je n'aimais pas le style lapidaire ponctué de "Il dit :", "Je dis :", "Je pense :" et je n'arrivais pas du tout à accrocher au style choisi pour faire parler Proust. Puis est arrivé le personnage d'Arthur ; les phrases ont pris de l'ampleur et j'ai été séduite par la fulgurance de l'amour entre Vincent et lui mais aussi par cette ambivalence dans les mêmes chapitres, pourtant très courts, entre les moments de tendresse très beaux et les passages, terribles, dans lesquels Arthur évoque la guerre. J'ai ensuite été complètement conquise par la deuxième partie, l'échange de lettres entre les trois personnages. Toujours un peu gênée par le style choisi pour Proust, j'ai lu et relu les lettres des deux amants avec émotion. Enfin, j'ai été bouleversée par le début de la troisième partie, par le discours de la mère d'Arthur. J'ai regretté cependant les dernières pages du roman : j'avais pressenti cette fin mais elle me semblait si grotesque que je l'avais vite écartée de mon esprit ... j'ai été assez déconcertée de lire que l'auteur avait choisi un tel coup de théâtre en guise de final.na12j_20051130_px_470_

En somme, j'ai été profondément touchée par tous les passages concernant l'amour entre Vincent et Arthur, par ceux qui évoquent la vie et surtout la peur, les émotions des Poilus, par le ressenti de la mère d'Arthur, mais j'ai eu du mal à adhérer à l'audace de l'auteur à prétendre faire parler un écrivain tel que Proust, à lui attribuer des attitudes, à lui inventer une histoire.
Néanmoins, à chaque fois que j'étais décontenancée par des pages qui me rebutaient, je me rappelais que je tenais là un premier roman et que c'est peut-être à la jeunesse de l'écrivain qu'on devait tant d'audace, peut-être de maladresse aussi et que les belles pages rachetaient mille fois celles qui me contrariaient. Une fois refermé, lire ce roman m'a manqué !
Ce premier roman de Philippe Besson a obtenu le prix Emmanuel Roblès.

Un roman qui ne laisse pas indifférent !

mercredi 25 février 2009

Variation sur le saumon # 1


La Cuisinière Aux Deux Mains Gauches ouvre ce soir une nouvelle petite série (oui oui, la manie des listes devient pathologique, c'est grave docteur ? - celle des parenthèses aussi, oups) sur les pavés de saumon avec pour commencer des pavés de saumon au vinaigre balsamique et leurs carottes au citron, un vrai délice très simple à cuisiner !
Pour 3 personnes. Eplucher, laver puis couper en rondelles 5 belles carottes. Eplucher puis émincer 2 ou 3 oignons nouveaux. Emincer également la cive d'un oignon (tige verte). Prélever le zeste d'un demi-citron et le hacher. Presser le jus de ce demi-citron.
Faire chauffer un peu d'huile de colza dans un fait-tout (ou, idéalement, un wok) et y faire revenir les oignons. Ajouter les carottes, saler et saupoudrer de paprika. Au bout de 5 minutes environ, ajouter un peu de sucre et une noisette de beurre. Verser deux verres d'eau (les carottes doivent être recouvertes mais sans plus). Recouvrir et laisser cuire jusqu'à absorption du liquide, soit 15 à 20 minutes à feu doux. Remuer et surveiller la cuisson régulièrement. Eventuellement, prélever la part des enfants qui préfèreront sans doute les carottes sans citron. Ajouter ensuite le jus du citron, le zeste et les morceaux de cive.
Pendant que les légumes mijotent, chauffer de l'huile dans une poêle. Y déposer les pavés de saumon. Les faire cuire et griller légèrement à feu vif sur tous les côtés, y compris les tranches. A la fin de la cuisson (5 à 7 minutes, selon l'épaisseur des morceaux), verser un peu de vinaigre balsamique sur les pavés.
Servir avec du riz blanc au jasmin.

mardi 24 février 2009

Tout rentre dans l'ordre !

Le centième article de ce blog sera un message bref mais heu-reux puisque les commentaires fonctionnent à nouveau après deux jours de dysfonctionnements !

Sur la fin de Kingsley AMIS

Marigold vérifia dans le miroir son maquillage - il ne brillait pas - et son sourire - il était au point -, puis elle passa à son poignet un bracelet de breloques : en pareille occasion il fallait être sur son trente et un. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, elle faisait ce rêve éveillé où elle se demandait quels vêtements, quels bijoux, etc, elle porterait si, comme cette femme qu'elle admirait tant, Marie-Antoinette, elle se trouvait malencontreusement condamnée à mort. La visite d'un médecin de campagne n'était bien sûr par un événement comparable, mais le principe était quand même valable.

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C'est un roman que j'ai emprunté un peu par hasard à la bibliothèque sans rien connaître de son auteur et ce n'est qu'une fois refermé que je me suis rendue compte que je m'y étais vraiment attachée.

George, Shorty, Adela, Bernard et Marigold vivent ensemble dans un cottage isolé. Le plus jeune d'entre eux a 70 ans et leur seule occupation réelle consiste à ... attendre leur fin. Pour tromper l'ennui, ils se livrent à de petites mesquineries et parfois grandes farces cruelles les uns envers les autres, certains ayant une prédisposition à être victimes tandis que d'autres développent une imagination étonnante pour rendre la vie pénible à leurs compagnons.

J'ai d'abord été séduite par cette étrange galerie de personnages : Bernard l'officier en retraite qui boîte surtout quand cela l'arrange, Shorty son ancien amant alcoolique qui boit en cachette mais ne peut en masquer les effets, Georges l'universitaire devenu aphasique nominal (il ne peut plus prononcer un seul nom commun !), Marigold la cocotte vieillissante qui tente de faire illusion et l'empathique et patiente Adela qui souffre des bassesses que les uns font aux autres. Au fil de ma lecture, alors même que Bernard se livrait à de plus en plus de facéties, j'ai trouvé que l'humour noir le disputait au pathétique tant il devenait évident que la amisseule motivation de la cruauté de certains personnages était de faire diversion, de faire oublier leur déchéance, de reléguer au second plan le terrible constat des ans qui grignotent peu à peu les corps et les esprits. Ainsi, certains personnages, en particulier celui de Bernard, me sont apparus comme plus complexes, plus ambigus que simplement perfides et j'ai alors été davantage touchée par le récit. La fin tragique d'ailleurs a confirmé mon sentiment en occultant complètement l'humour anglais au profit d'une réalité des plus poignantes.

Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de terminer cet article par une seconde citation qui pose bien l'une des questions qui m'a taraudée durant ma lecture : il s'agit d'un dialogue entre les petits-fils de Marigold, venus passer Noël au cottage :
- On sera comme eux à leu âge.
- Oh ! que non ! Affreux, oui. Chiants, c'est sûr. Mais pas comme eux. Ils forment une joyeuse petite bande, tu trouves pas ? Je retire ce que j'ai dit sur le fait qu'on sera chiants. Pas à ce point, en tout cas.
- J'aimerais avoir un enregistrement de ce qu'ils racontaient sur leurs grands-parents et le reste il y a trente ans.

Un roman troublant !

lundi 23 février 2009

Tag photographique

Leiloona-la-dévoreuse-de-livres (clic !) m'a taguée ! Moi qui adore la photo, j'ai d'abord trouvé ce tag plutôt sympathique mais quand j'ai lu qu'il ne fallait pas choisir une photo mais publier soit la 6è photo du 6è fichier soit la 6è photo du dernier fichier du dossier images, j'avoue que j'ai eu une petite inquiétude en me demandant sur quoi j'allais tomber ... Non pas que j'aie des photos bien particulières dans mes fichiers mais les deux tiers sont des photos de famille qui n'ont d'intérêt que pour nous et que je n'ai pas forcément envie de dévoiler ici ! J'ai bien aussi d'autres photos (dont quelques unes de la mer, beaucoup de statuaires, mon dada) mais la probabilité de tomber sur l'une d'elles était faible. Finalement, j'ai eu le plaisir de trouver une photo que j'aime beaucoup en 6è position du 6è fichier image et qu'il ne me gêne pas de montrer ici même si c'est une photo de famille : il s'agit d'une photo de ma fille aînée (la Marmitonne, eh oui !), prise en octobre dernier lors d'une escapade au bord de la mer, près de chez nous, un jour de grand soleil. Un beau souvenir !

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Je passe le relais à mes amis Nounourse et Diablotin (clic !) qui aiment la photo, à Ada (re-clic !) qui écrit si joliment et à Stéphanie (re-re-clic !). Le compte n'y est pas mais entre les copines déjà taguées pour ce jeu et celles que je viens de taguer il y a quelques jours pour le jeu envoyé par Capp, je sèche un peu !

dimanche 22 février 2009

Tartelettes tatin au cassis

La semaine dernière, la Cuisinière Aux Deux Mains Gauches n'a pas su résister à un petit paquet de cassis surgelé en promo à moins de deux euros qui lui tendait les bras ... En cherchant ce qu'elle pouvait bien en faire, elle est tombée sur un très joli blog (clic !) qui donne plein d'envies et propose notamment une tarte, transformée en tartelettes tatin au cassis qui sont à tomber !
Pour 3 tartelettes.
Peler une pomme puis la couper en fines lamelles. L'arroser de jus de citron et la réserver.
Préchauffer le four à 210°. Beurrer les moules à tartelettes puis les sucrer généreusement, y compris sur les bords. Etaler une pâte brisée et la couper en 3 disques légèrement plus grands que les moules.
Disposer du cassis au fond de chaque moule (environ 200 grammes de cassis pour 3 tartelettes).
Laver, sécher puis couper 8 feuilles de menthe fraîche et en parsemer le cassis. Sucrer à nouveau et déposer quelques petits morceaux de beurre. Recouvrir de pommes puis du disque de pâte. Rabattre les bords à l'intérieur du moule et presser légèrement de la paume de la main pour tasser un peu les pommes.
Enfourner 20 minutes. Une fois cuites, laisser tiédir. Avant de démouler, verser le jus dans un verre ! Décorer d'une petite feuille de menthe.
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Avec le restant de pâte et de pomme citronnée, la Cuisinière Aux Deux Mains Gauches a préparé une tartelette toute simple pour la Mini Rikiki qui était toute fière d'avoir aussi sa tartelette rien qu'à elle pour le goûter !
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Le grain de sel de la Demoiselle # 1

La Marmitonne est aussi une petite amatrice de livres. Il faut dire qu'elle est un peu tombée dans la marmite quand elle était toute petite ! Quand elle a vu que je mettais des images de livres sur ce blog, elle m'en a apporté des siens et je me suis dit qu'elle avait aussi son petit grain de sel à ajouter.
9782013914628FS Son coup de cœur du moment est un très beau livre, très coloré et au titre alléchant : Devine ce que j'ai trouvé au "Bois des Dragons"? , écrit par Timothy Knapman, illustré par Gwen Millward et publié aux éditions Gautier-Languereau.

C'est l'histoire d'un petit dragon qui découvre "un Benjamin" dans le bois et le ramène à ses parents. Il lui présente sa maison, ses copains, son école où le maître profite de l'occasion pour faire une leçon sur les Benjamin. Mais le petit garçon se sent triste loin de sa famille et de son univers alors il demande à rentrer chez lui et propose au dragon de l'accompagner pour qu'il découvre à son tour son pays. Les nouveaux amis partent ainsi à la découverte de la ville et, à son retour chez lui, le petit dragon raconte à ses copains toutes les choses extraordinaires qu'il a vues.

Le passage préféré de la Demoiselle, c'est lorsque le maître de l'école des dragons détaille l'anatomie du Benjamin : ses drôles de pieds pour se déplacer, sa fourrure bouclée sur la tête, son absence d'écailles, ses griffes émoussées et cette chose triste appelée larme qui coule sur sa joue ...
Au-delà des images très amusantes, ce livre raconte une belle rencontre entre deux êtres complètement différents qui vont apprendre à se connaître, à se comprendre et qui vont finir par garder chacun en eux un petit quelque chose de l'autre : le petit dragon apprend à jouer au football

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tandis que le petit garçon découvre qu'un dragon n'est pas un méchant monstre, abandonnant ainsi ses préjugés.

Un joli livre sur l'amitié et la différence !

samedi 21 février 2009

Aparté

Alors que je m'apprêtais à écrire une note tout ce qu'il y a de sérieux, me voici taguée par Capp' (clic !) et réduite à vous confier un tas de petites choses de la plus haute intimité ! Il me faut même créer une nouvelle catégorie tout exprès pour l'occasion !
Alors voici :
  • Diamants ou perles ? Plutôt perles, encore que je préfère les pierres.
  • Quel était le dernier film que tu as vu ? Au cinéma, ça remonte si loin que je ne saurais dire mais moi qui ne regarde quasiment jamais la télévision, j'ai vu avec bonheur Orgueil et préjugés dimanche dernier, d'après le roman de Jane Austen.
  • Ta série préférée ? Aucune, je n'en regarde pas (ne me regardez pas comme une bête curieuse, hein !).
  • Petit déjeuner préféré ? Un petit déjeuner sans enfant, au calme !! J'aime bien les petits déjeuners dans les hôtels car il y a souvent beaucoup de choix mais en même temps je n'y vais pas tous les quatre matins. La réalité est donc quelque peu éloignée du rêve : une tartine de pain et confiture maison et un bol de thé sans sucre.
  • Deuxième prénom : C'est toute une histoire : par erreur, un trait d'union s'est glissé entre mon prénom et mon deuxième prénom, faisant de ce dernier la 2è partie d'un prénom composé que je n'ai jamais porté, le premier ne se prêtant pas du tout à la composition. C'est par ailleurs le prénom d'une marraine dont on m'a affublée et que je n'ai pas dû voir depuis ... euh ... 30 ans ?
  • Quels aliments n'aimes-tu pas manger du tout ? Je suis une gourmande qui aime tout ou presque. J'ai néanmoins un peu de mal avec ce qui est très gras comme la charcuterie par exemple.
  • Prénoms préférés du moment : j'aurais adoré avoir un petit Marius mais 1. je ne fais que des filles 2. ma moitié déteste ce prénom
  • Quelle voiture conduis-tu ? je ne conduis pas, je me fais conduire dans un Picasso de couleur sable :-)
  • Quels traits de caractère n'aimes-tu pas ? Sans être très originale, j'ai du mal avec les gens bornés et ceux de mauvaise foi (qui sont parfois les mêmes). J'ai également du mal avec ceux qui pensent avoir toujours raison !
  • Habits préférés : confortables depuis que j'ai gardé en souvenir quelques kilos de ma dernière grossesse ...
  • Si tu pouvais partir n'importe où en avion, où irais-tu ? N'importe où ! Je rêve du jour où je retournerai en Hongrie, mais également du jour où je partirai dans un endroit dont je ne connais absolument rien.
  • Où veux-tu passer ta retraite ? Je ne sais déjà pas bien où j'aimerais être l'année prochaine ... au bord de la mer ? dans ma ville natale ? à la campagne ? ici ??
  • De quel anniversaire te souviens-tu ? de beaucoup trop, y compris de personnes pas vues depuis 20 ans ! J'ai une mémoire très inutile de ce genre de choses.
  • Ta date d'anniversaire ? 3 octobre
  • Si tu étais une couleur ? rouge ?
  • Chocolat ou vanille ? J'aime les deux. Je croque très souvent une tablette, euh ... un morceau, de chocolat noir, et je mets de la vanille dans presque tous mes desserts.
  • Dernière personne au téléphone ?Je déteste le téléphone au point que je ne saurai dire qui est la dernière personne à qui j'ai parlé par ce biais-là.
  • Sucré ou salé ? les deux !
  • Depuis combien d'années travailles-tu au même endroit ? depuis 3 ans et demi (trois ans et demi de trop !)
  • Jour de la semaine préféré ? Le jeudi.
A mon tour de taguer 5 personnes : mes copines Mutine & Cactus (ça fait 2 !), Claire, Doc-Doc et Maazz.

Tarte expresse pour soirées fatiguées


Il était temps que les vacances arrivent ! En les attendant en cette fin de semaine, La Cuisinière Aux Deux Mains Gauches a préparé une tarte aux poireaux et saumon fumé, toute simple mais toute bonne.
Préchauffer le four à 180°. Laver, sécher puis couper 4 poireaux en rondelles. Faire fondre une grosse noix de beurre dans une poêle et y faire revenir les poireaux à feu moyen durant 10 à 15 minutes. Ajouter une cuillère à soupe de farine pour éviter qu'ils ne donnent trop d'eau. Bien mélanger.
Abaisser une pâte feuilletée dans un moule à tarte. Y verser les poireaux. Couper 2 à 3 tranches de saumon fumé en lanières et les disposer joliment sur les poireaux (la Cuisinière aime les mettre en soleil en superposant les couches de lanières). Saupoudrer les poireaux de gruyère fraîchement râpé.
Dans un bol, fouetter 2 œufs avec de la crème liquide. Saler, poivrer, râper un peu de noix de muscade. Verser sur la tarte. Enfourner 25 à 30 minutes.
Servir avec une salade verte.

vendredi 20 février 2009

Joconde jusqu'à 100 d'Hervé Le Tellier

Le point de vue de Louis-Ferdinand Céline
Mona, elle avait toujours ce sourire-là, qu'on pouvait pas dire ce qu'il racontait ... Un vrai phénomène, son sourire ! Un truc ... indéfinissable ! Et ces seins, aussi, on les devinait sous la soie, plus ronds que deux melons, et roses aussi, roses ... Ah Mona ! (...)

joconde Encore un livre que l'on m'a offert ! Cette fois-ci, je ne l'ai pas laissé végéter sur une étagère, je l'ai avalé le jour-même tel un petit bonbon qui viendrait adoucir une fin de journée.

Nul récit ici mais, comme son titre le suggère, cent points de vue sur La Joconde qui n'a rien demandé et qui en prend pourtant pour son grade ! De Zazie à l'éditeur, en passant par Madame Marguerite D, par la mère juive (un grand moment !), ou encore par le détecteur de mensonge pour n'en citer que quelques uns, une kyrielle de personnages, tantôt anonymes, tantôt célèbres, défile devant le tableau de Léonard de Vinci en y allant de son petit commentaire.

Hervé Le Tellier est un membre de l'Oulipo (clic !), OUvroir de LIttérature POtentielle, autrement dit letellierun atelier d'écriture littéraire sous contrainte. Selon M. Bénabou et J. Roubaud, un Oulipien est "un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir" ; les labyrinthes que s'invente Le Tellier sont de l'ordre du fragment et cette brièveté rend ses "points de vue sur" à la fois incisifs et perspicaces.
Ce recueil est donc un exercice de style plutôt amusant qui se dévore en moins d'une heure mais qui invite surtout, a postériori, à la relecture impromptue d'un point de vue ou de l'autre et, puisque le centième point de vue, resté vierge, est celui du lecteur, ce petit livre invite aussi à se lancer à son tour dans cet exercice d'écriture à la fois amusant et ardu.

Une lecture divertissante !

jeudi 19 février 2009

L'atelier de la Marmitonne # 15

Après près de deux semaines sans envie de cuisiner, la Marmitonne a remis d'elle-même son tablier hier avec le désir d'"inventer un gâteau" que nous avons baptisé le marmi'pomme.
Pour une douzaine de marmi'pommes.
Préchauffer le four à 180° et beurrer des petits moules individuels.
Dans une première jatte, mélanger 220 grammes de farine (200 grammes devraient suffire !) avec 50 grammes de sucre, 2 cuillères à café de levure chimique, une grosse pincée de sel.
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Peler une pomme puis la couper en petits morceaux
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Faire fondre une grosse noix de beurre salé dans une poêle et y faire revenir les morceaux de pommes
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Dans une seconde jatte, mélanger 2 œufs
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avec 75 grammes de beurre ramolli et une cuillère à soupe d'extrait de vanille liquide.
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Ajouter les pommes et mélanger. Verser ce mélange dans la première jatte et bien l'incorporer. Verser 15 cl de lait
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et bien diluer. Répartir la pâte dans les moules
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puis enfourner 20 à 25 minutes. Mettre en route le nettoyage automatique des jattes
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Déguster avec un thé aux agrumes : c'est délicieux !
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mercredi 18 février 2009

La Salamandre de Jean-Christophe RUFIN

"Elle tirait gloire d'être mortelle, gloire, contre l'infini réalité, de se savoir éphémère, de pouvoir cueillir un bouquet du monde qui ne ressemblerait à aucun autre.
En vérité, elle plaignait le sable et l'eau qui, bien sûr, vivraient au-delà d'elle, toujours, mais sans avoir jamais créé une illusion, sans s'y être abandonnés, sans avoir vécu d'elle et qu'elle vive en eux, au point de la faire mourir avec soi."

9782070328765FSLe premier roman dont j'ai envie de parler n'est à vrai dire pas une découverte mais une re-lecture. Quand une amie m'a offert La Salamandre de Jean-Christophe Rufin l'année dernière, j'ai d'abord posé le livre sur une étagère sans l'ouvrir tout de suite car j'avais adoré Globalia (clic !) mais pas pu finir Rouge Brésil (re-clic !) et j'avais peur d'être déçue ... Ce fut tout le contraire !

Catherine a 46 ans et mène une vie morne qui la satisfait jusqu'au jour où on lui découvre des fibromes qui, bien que bénins, vont bouleverser sa vision de la vie. Contrainte de solder ses vacances, elle décide alors de partir un mois au Brésil, chez des amis qui se sont installés là-bas. Elle découvre d'abord ce pays comme une touriste occidentale pétrie de clichés mais très vite elle est abordée par un gigolo qui la mène dans un tout autre univers. Elle se laisse séduire par ce jeune homme, défiant les recommandations de ses amis. Elle décide alors de renoncer à sa vie parisienne, à son travail, à ses biens pour faire sien ce Brésil qui pourtant l'agresse tout autant qu'il la séduit, pour vivre cet amour qu'elle sait fatal et elle va s'enfoncer dans la violence inouïe des favelas. Son amour pour Gil la comble mais la détruit : plus il la révèle à elle-même plus elle se perd et plus elle a besoin de lui au point de renoncer à son humanité et à sa dignité. rufin

C'est un récit d'autant plus saisissant que dans un Avertissement Jean-Christophe Rufin explique qu'il lui a été inspiré par une histoire vraie. Tout au long de ma lecture, je n'ai pu oublier une seule seconde qu'une femme avait réellement vécu une histoire similaire et c'est ce destin digne d'une héroïne racinienne qui m'a fascinée et bouleversée au point d'avoir envie de le relire. J'ai surtout été troublée par l'ambivalence permanente des sentiments de Catherine : d'abord captivée et choquée par ce pays puis terriblement attirée et effrayée par Gil, enfin épanouie et détruite par la violence de cet amour ... comme s'il lui fait vivre de tels paradoxes pour se réaliser enfin.

Un très beau roman !

Seconde jeunesse

Voilà déjà 7 mois que je prends plaisir à partager mes recettes toutes simples avec vous et depuis deux semaines l'envie d'élargir l'horizon en partageant aussi mes lectures me titille ! J'ai d'abord imaginé conserver Et Toque ! en l'état et créer un nouveau blog dédié à la littérature mais j'ai finalement choisi d'associer les deux, dans l'esprit des cafés littéraires. C'est ainsi qu'est né ce nouvel espace que j'espère accueillant et chaleureux comme un salon de thé cosy où l'on pourrait déguster de savoureuses pâtisseries tout en bouquinant à son aise, où l'on pourrait boire un bon thé (ou un cappuccino, Capp' !) en bavardant du dernier livre lu et de la nouvelle recette essayée la veille.

La Cuisinière Aux Deux Mains Gauches continuera donc à partager ses recettes décomplexées mais elle laissera parfois le clavier à la Liseuse que je suis également : une amoureuse des livres qui a besoin de les toucher, de les sentir presque plus que de les lire ; une lectrice lente qui aime passer plusieurs jours et nuits avec le même livre et qui pour cela ne lit parfois que quelques pages par jour pour prolonger le plaisir et s'assurer un rendez-vous avec les mêmes personnages le lendemain, qui lit parfois à rebours pour savourer sur un autre ton des mots lus la veille, qui glisse son livre du moment dans son sac pour le garder près d'elle même si elle ne l'ouvre pas. Une Liseuse qui a souvent besoin d'un jour sans page entre deux livres, comme pour quitter en douceur celui qu'elle vient de reposer. Une drôle de lectrice, peut-être pour certains, qui espère trouver ici d'autres lecteurs de tout poil avec qui échanger les menus plaisirs de la littérature ... en grignotant des petits gâteaux concoctés par la Marmitonne !

Pas plus que je n'ai cherché avec Et Toque ! à rivaliser avec les blogs de fins cuisiniers que j'admire, je ne rivaliserai avec les blogs de grands lecteurs qui m'impressionnent. L'esprit de ce lieu est plus à la flânerie littéraire et au dilettantisme culinaire qu'au sérieux.

lundi 16 février 2009

Quand un dessert inspire un plat principal


Encore un plat peu photogénique (surtout dans une cuisine sombre, un soir d'hiver !) mais pourtant tellement simple et bon : le clafoutis de légumes grillés. C'est aussi un plat bien pratique puisqu'on peut y mettre les légumes qu'on a sous la main. Ce soir, La Cuisinière Aux Deux Mains Gauches a utilisé deux tomates, deux courgettes, un poivron vert et un oignon rouge. Peler / laver puis couper les légumes en petits morceaux. Les déposer dans un plat à gratin et verser un peu d'huile d'olive dessus. Placer sous le grill du four durant 40 minutes, à 180°. Remuer régulièrement pour que tous les morceaux de légumes grillent.
Dans une jatte, fouetter 3 œufs, un jaune d'œuf, 20 cl de lait, 20 cl de crème liquide. Ajouter 3 cuillères à soupe de farine et 100 grammes de parmesan. Saler, poivrer. Bien mélanger.
Quand les légumes sont grillés, retirer l'eau s'il y en a de trop puis verser la préparation sur les légumes. Enfourner à 180 ° durant un quart d'heure puis baisser le four à 150/160° durant un autre quart d'heure. Servir avec une salade verte.

dimanche 15 février 2009

Yaourt à boire



Demi succès seulement pour ces yaourts au chocolat et à la banane : la saveur est parfaite mais ils sont mystérieusement liquides ... La Marmitonne a été ravie de boire son yaourt mais la Cuisinière Aux Deux Mains Gauches est un peu vexée de ne pas avoir su obtenir le résultat escompté !
Pour 8 yaourts.
Faire chauffer 80 cl de lait avec 6 cuillères à soupe de cacao amer et 4 cuillères à soupe de sucre roux. Fouetter. La Cuisinière Aux Deux Mains Gauches soupçonne un défaut de température du lait à l'origine de l'état liquide de ses yaourts : habituellement, elle porte le lait à ébullition puis attend qu'il soit au moins tiédi sinon carrément froid pour le mélanger au reste de la préparation ; là, elle a confondu vitesse et précipitation, n'a pas porté le lait à ébullition et l'a versé immédiatement ... Ceci expliquerait-il cela ?
Dans une jatte, fouetter un pot de fromage blanc (100 grammes) avec 3 cuillères à soupe de lait en poudre. Verser le lait au cacao et fouetter.
Couper une banane en rondelles puis les rondelles en petits morceaux sauf 8. Déposer de petits morceaux de bananes au fond des pots. Verser la préparation de cacao puis déposer une jolie rondelle de banane sur le dessus.
Laisser incuber 9 heures puis laisser au réfrigérateur 4 heures avant de ... boire.

samedi 14 février 2009

A manger en kilt !


Un vent écossais a soufflé sur La Petite Famille aujourd'hui avec la dégustation d'un shortbread au beurre salé, gâteau tout simple composé de seulement trois ingrédients, typique du pays du kilt et de la cornemuse.
Couper en dés 250 grammes de beurre salé très froid et les travailler à la main avec 85 grammes de sucre et 330 grammes de farine jusqu'à obtenir une pâte complètement sableuse.
La verser dans un moule rond à bord haut puis la presser avec la paume de la main pour l'uniformiser et la rendre compacte.
Enfourner 50 minutes à 150°. Démouler aussitôt et saupoudrer de sucre roux.
Délicieux avec la confiture de poires faite il y a deux jours !

jeudi 12 février 2009

Confiture de saison


C'est la pleine saison des poires Conférence et elles sont si bonnes qu'il ne faut pas s'en priver ! La Cuisinière Aux Deux Mains Gauches vient de s'essayer à la confiture de poires : simple et succulent.
Pour deux pots.
La veille : peler et couper en petits morceaux 4 belles poires Conférence (environ 600 grammes). Les mélanger à 400 grammes de sucre cristallisé et laisser macérer près de 24 heures.
Dans une grande marmite, faire cuire à feu doux le mélange poires / sucre durant 15 minutes. Avec un ciseau, couper une gousse de vanille en tout petits morceaux et les mélanger dans la marmite. Laisser cuire à petits bouillons durant environ 15 minutes. Tester la cuisson en laissant tomber une goutte de confiture sur une assiette préalablement mise au congélateur : si la confiture fige, elle est prête !
Remplir les pots, les fermer et les poser à l'envers durant 5 minutes. Les plonger ensuite 20 minutes, toujours à l'envers, dans de l'eau très froide. Conserver à l'abri de la lumière.

mercredi 11 février 2009

La tarte de Lolli


Outre le plaisir de manger des plats variés, ce que la Cuisinière Aux Deux Mains Gauches aime par-dessus tout c'est échanger des recettes avec ses copines. Après les spätzle de Bénédictine venue en personne donner un cours particulier à la Petite famille, c'est ce soir la tarte aux endives et au saumon de Lolli qui est à l'honneur, quelque peu revue et corrigée par La Cuisinière Aux Deux Mains Gauches.
Couper en triangle le pied de 6 endives puis couper les légumes en tronçons. Les laver soigneusement puis les mettre dans un torchon pour bien les égoutter. Faire fondre une grosse noix de beurre dans une poêle. Y déposer les endives, saupoudrer généreusement de sucre roux et faire cuire à feu doux une bonne dizaine de minutes. En fin de cuissson, ajouter deux cuillères à soupe de miel. Verser les endives dans une passoire et les laisser reposer une bonne heure pour qu'elles soient bien égouttées.
Préchauffer le four à 180°. Abaisser une pâte feuilletée dans un moule à tarte et la piquer avec une fourchette. Disposer les endives puis 90 grammes de dés de saumon sur la pâte. Dans un bol, fouetter deux oeufs avec un peu de crème liquide. Verser sur la préparation. Saupoudrer de gruyère fraîchement râpé. Enfourner 30 minutes.
C'est délicieux !

Plateau repas


En un soir de tempête comme en ce début de semaine, rien de tel qu'un plateau repas composé d'un potage de poireaux et de pain maison avec du fromage de chèvre et de la confiture d'oignons (merci Bénédictine !) à savourer sur le canapé, bien installées sous un joli plaid !
Pour le potage de poireaux : éplucher et couper en 6 ou 8 deux pommes de terre moyennes. Les laver. Émincer 4 poireaux et les couper en rondelles. Les laver. Émincer grossièrement un oignon rouge.
Faire fondre 50 grammes de beurre dans une poêle et y faire suer les légumes une dizaine de minutes. Saler. Plonger les légumes dans un litre et demi d'eau bouillante. Laisser cuire à feu doux et à couvert durant 45 minutes. Retirer l'équivalent d'un bol plein d'eau puis mixer les légumes. Ajouter une cuillère à soupe de crème épaisse. Servir et parfumer de cumin.

dimanche 8 février 2009

Yaourts à la fleur d'oranger et au miel

La Marmitonne a été si séduite par le parfum de la fleur d'oranger qu'il a été décidé d'en faire des yaourts.
Pour 8 pots. Faire chauffer doucement un litre de lait entier avec deux cuillères à soupe d'eau de fleur d'oranger et 5 cuillères à soupe de miel liquide. Bien mélanger pour que le miel ne colle pas au fond de la casserole. Laisser tiédir.
Dans une jatte, fouetter un petit pot de fromage blanc (100 grammes) avec 3 cuillères à soupe de lait en poudre. Verser le lait refroidi et fouetter encore.
Puisque les délicieux palets de chocolat à la fleur d'oranger du jour nous tendaient les bras, nous en avons émietté un dans trois pots pour nous offrir une petite variante bien agréable. Verser la préparation dans les pots et laisser incuber 9 à 10 heures.
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Laisser 4 heures au réfrigérateur avant de déguster. Ces yaourts ont une saveur très douce !
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L'atelier de la Marmitonne # 14

Encore un gâteau revu et corrigé pour cet atelier du jour : la Cuisinière Aux Deux Mains Gauches avait repéré une recette de gâteau au chocolat et aux amandes mais la Marmitonne avait bien envie d'essayer l'eau de fleur d'oranger qu'elle a découverte dans le placard et plutôt que d'un gros gâteau nous avions envie de plein de petits qu'il serait aisé d'engloutir au gré de nos passages dans la cuisine tout au long du week end. La recette originale a ainsi été transformée et rebaptisée : palets de chocolat à la fleur d'oranger. Un pur délice !
Pour une vingtaine de palets.
Préchauffer le four à 160°. Séparer 4 jaunes d'œufs des blancs.
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Dans un autre récipient, mélanger 90 grammes de beurre ramolli avec 195 grammes de sucre.
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Incorporer les jaunes d'œufs, une cuillère à soupe de crème liquide et deux cuillères à soupe d'eau de fleur d'oranger. Bien mélanger. Faire fondre 100 grammes de chocolat noir dans une cuillère à café de lait et l'incorporer au mélange.
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Ajouter 80 grammes de farine et 20 grammes de chocolat amer en poudre en ignorant superbement la MiniRikiki qui rêve de mettre la main à la pâte et qui piaffe derrière.
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Bien mélanger pour obtenir une pâte lisse. Monter les blancs en neige et les incorporer délicatement à la pâte.
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Beurrer de petits moules ronds et y disposer une cuillère à soupe de pâte.
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Enfourner 15 minutes. Attendre qu'ils soient froids pour les démouler.
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samedi 7 février 2009

Le thon, c'est bon !



Au menu ce soir, des galettes de thon avec une salade d'endives : encore un menu très simple, économique et qui plaît aux enfants. Que demander de plus ?
Pour 4 personnes (et il en reste toujours pour le lendemain)
Préparer une mayonnaise et la réserver au réfrigérateur.
Disposer 4 tranches de pain de mie sur la plaque du four. La placer tout en bas du four et faire chauffer doucement (160°) pendant une vingtaine de minutes. Quand le pain est grillé, le sortir et le réduire en poudre. Réserver dans une assiette creuse.
Pendant la cuisson du pain, éplucher 6 à 8 pommes de terre, les laver, les couper en 4 ou 6 selon leurs tailles et les faire cuire 15 minutes dans un grand volume d'eau salée. Les égoutter et les mettre dans une jatte. Ajouter 3 cuillères à soupe de mayonnaise puis écraser les pommes de terre en purée. Laisser refroidir une petite demi-heure.
Ajouter 400 grammes de thon en boîte (bien égoutté !) et le jus d'un demi-citron jaune. Parfumer de ciboulette fraichement ciselée. Bien mélanger.
Dans une assiette creuse, battre un oeuf. Faire chauffer deux à trois cuillères à soupe d'huile de friture dans une poêle. Se fariner les mains et façonner des galettes. Fariner les galettes, les rouler dans l'œuf battu puis dans la chapelure de pain de mie.
Faire cuire les galettes quelques minutes dans la poêle bien chaude et servir aussitôt, accompagnées d'une salade d'endives.
Ce n'est pas un plat très photogénique mais c'est néanmoins bien bon !


Un petit remontant


Rien de tel que du chocolat pour lutter contre la grippe qui sévit et abat La Cuisinière Aux Deux Mains Gauches ! Une petite crème au chocolat toute simple, accompagnée d'une salade de poires vanillées ne fait sans doute pas baisser la fièvre mais remonte le moral et c'est déjà pas mal. Le week end sera donc chocolat ou ne sera pas !
Pour 8 mini verrines de crème au chocolat
Casser 250 grammes de chocolat noir en morceaux dans une casserole et le faire fondre doucement avec 20 cl d'eau et 20 cl de crème liquide. Quand le chocolat est fondu, porter à ébullition et ajouter une cuillère à soupe de cannelle en poudre. Faire cuire à petits bouillons durant une dizaine de minutes pour que ça épaississe. Remuer régulièrement.
Verser 80 grammes de sucre en poudre dans une autre casserole. Ajouter deux cuillères à soupe d'eau et faire un caramel en cuisant à feu moyen sans remuer.
Verser le caramel sur la crème au chocolat en fouettant.
Retirer la crème du feu. Ajouter 5 à 10 cl de crème liquide et 50 grammes de beurre coupé en dés. Fouetter puis répartir dans des verrines. Placer au frais durant une heure au moins.
Pour la salade de poires vanillées
Éplucher puis couper en morceaux une belle poire par personne. L'arroser d'un peu d'extrait de vanille liquide. Réserver au frais.
Servir avec un thé au thym et au miel bien chaud !

lundi 2 février 2009

L'atelier de la Marmitonne # 13

Puisque le monde marche sur la tête, ma pauv' dame, avec des dimanches studieux et de l'école buissonnière le lundi, l'atelier de la Marmitonne a finalement eu lieu ce matin. On dit souvent que les gâteaux imprévus sont toujours les meilleurs : l'honnêteté force la Cuisinière Aux Deux Mains Gauches à nuancer cela en avouant que si ce gâteau léger aux fruits du verger devait être tenté à nouveau, on y apporterait quelques modifications qui seront précisées entre parenthèses.

P1100409Séparer les jaunes des blancs de 3 œufs. Réserver les blancs au réfrigérateur.








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Dans un saladier, mettre 115 grammes de beurre ramolli, 150 grammes de sucre en poudre et 30 grammes de sucre vanillé (la recette initiale indiquait 75 grammes). Fouetter avec le fouet électrique. Incorporer les jaunes d'œufs et continuer à fouetter jusqu'à ce que le mélange blanchisse.




P1100415Ajouter 500 grammes de fromage blanc (400 grammes sont sans doute suffisants) tout en continuant à fouetter. Ajouter enfin 3 cuillères à soupe de tapioca (mais est-ce vraiment indispensable ?).




P1100417Préchauffer le four à 200 ° et beurrer un moule rond à bords hauts. Peler et couper les fruits en morceaux : la recette indiquait 5 pommes mais la Marmitonne a pris ce qu'elle avait sous la main, à savoir deux pommes et une poire. (La prochaine fois, elle les mettra sur un papier absorbant pour éviter qu'elles ne rendent trop de jus à la cuisson !)




P1100420Faire monter les blancs en neige ferme et les incorporer délicatement à la pâte.





P1100422Ajouter les fruits coupés à la pâte. (Il serait sans doute plus judicieux de verser d'abord la moitié de la pâte dans le moule avant d'y disposer les fruits puis de les recouvrir du restant de pâte).




Enfourner 35 minutes (voire un peu plus !) et démouler une fois froid. Pourquoi pas saupoudrer d'un peu de sucre glace.

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Une recette presque parfaite qui ne demande qu'à être un peu améliorée pour que le gâteau soit plus présentable !

dimanche 1 février 2009

Petit dîner en tête à tête


Après une dure journée de labeur dominical, rien de tel que de se mettre aux fourneaux après le coucher des enfants pour improviser un bon dîner tout simple à déguster tranquillement en tête à tête ! Au menu ce soir : des pavés de thon au vinaigre balsamique et leurs deux purées, brocolis / noisettes et navets anisés.
Ne pas négliger tout de même que les enfants, ça mange aussi et préparer les purées en avance (éviter de culpabiliser de se garder les pavés de thon et de leur donner du jambon à la place, hum hum).
Couper les têtes de 500 grammes de brocolis et les laver. Éplucher 4 navets et 2 pommes de terre, les laver. Faire cuire les légumes dans un grand volume d'eau salée durant une quinzaine de minutes après la reprise de l'ébullition. Égoutter les légumes et prélever les parts des enfants. Réserver le reste.
Dans une poêle très chaude mais sans graisse, faire griller 20 grammes de noisettes entières puis les rouler entre ses mains pour en retirer la peau. Les réduire en poudre.
Mélanger la poudre de noisettes aux brocolis. Ajouter un peu de lait et écraser le tout avec une fourchette en mélangeant bien. Répartir dans des ramequins.
Rincer les pommes de terre et les navets sous l'eau froide (pour faire oublier qu'ils sont un peu verts d'avoir cuit avec les brocolis !). Les couper en dés et les mixer avec un peu de lait. Parfumer d'une pointe d'anis. Répartir dans des ramequins et saupoudrer de gruyère râpé.
Enfourner les ramequins de purées dans un four chauffé à 200°.
Faire chauffer une cuillère à soupe d'huile d'olive puis y saisir deux pavés de thon, préalablement coupés dans leur épaisseur. Laisser cuire 5 à 10 minutes selon leur épaisseur.
Mettre le four sur grill pour gratiner légèrement les purées.
Retirer les pavés de thon de la poêle. Verser dans la poêle très chaude 2 à 3 cuillères à soupe de vinaigre balsamique pour la déglacer.
Disposer les ramequins de purée dans une assiette avec les pavés de thon. Napper légèrement le poisson du jus de vinaigre balsamique.
Un délice !