mardi 30 mars 2010

La Ligue des Rouquins de Conan DOYLE


"Ne m'avez-vous pas entendu dire que les choses les plus étranges et pour ainsi dire uniques étaient très souvent mêlées non à de grands crimes, mais à de petits crimes ? "

Alors que, le dernier jour du mois arrivant, j'étais prête à renoncer à ma participation au défi defi_classiquede MarieL, j'ai pris un réel plaisir à cette petite lecture impromptue qui me permet d'honorer ce défi in extremis !
Justifier
ligue_des_rouquins
La Ligue des rouquins m'est littéralement tombée dans les mains ... ou plutôt sous les fesses puisque le livre avait été oublié sur un fauteuil de mon lieu de travail et qu'il m'a bien occupée durant mon attente de RDV annulés. En outre, ce titre ne pouvait qu'attirer mon regard puisque depuis la naissance d'une MiniRikiki à la tête orange, je suis trèèèès sensible à la cause des roux :-) ! Trêve de bavardages, et le récit dans tout ça ?
Eh bien, c'est du Conan Doyle : bref, simple, toujours construit selon le même schéma mais terriblement efficace. Quand un homme à la chevelure flamboyante vient raconter sa mésaventure à Sherlock Holmes, ce dernier est aussitôt fort intéressé alors que la narrateur, le fidèle Watson, reste aussi perplexe que le lecteur : pourquoi cet homme a-t-il été engagé pour la couleur de ses cheveux avec pour seule mission de ... recopier le dictionnaire ? et pourquoi cet emploi a-t-il subitement cessé alors qu'il terminait à peine les mots en "A" ? Sherlock Holmes garde jusqu'au bout le mystère de sa réflexion mais ses déductions déroulent le fil de l'intrigue et tout devient alors limpide ... conan_doyleWatson et le lecteur sont bluffés !
Comme dans chaque épisode, on peut voir en Sherlock un double de Conan Doyle qui des situations les plus farfelues tire une explication simple, logique, évidente, et, surtout ménage le suspens de main de maître, pour le plus grand plaisir du lecteur !

Une petite lecture qui se déguste comme une bonne pâtisserie : pas vraiment de surprise mais un plaisir simple !


lundi 29 mars 2010

L'atelier de la Marmitonne # 28

Pour la toute première fois, c'est avec ma Mini Rikiki et elle seule que j'ai cuisiné aujourd'hui ! Ca faisait un petit moment qu'elle manifestait l'envie de jouer à la marmitonne mais j'avoue que son tempérament de feu me faisait un peu craindre le pire. Il a fallu qu'on se retrouve seules à la maison toutes les deux pendant plusieurs jours pour que je décide de me lancer dans l'expérience. J'ai choisi une recette très facile à réaliser avec des tout petits : des langues de chat ! Peu d'ingrédients, beaucoup de touillage (activité favorite des petits !), une préparation courte, un ratage quasi impossible ... Parfait pour une première ! Vous excuserez la nappe peu esthétique mais il fallait bien protéger le plan de travail !

Pour une quinzaine de langues de chat

Préchauffer le four à 180°.
Mélanger 50 grammes de sucre glace

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avec 50 grammes de beurre un peu fondu

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jusqu'à obtenir une crème onctueuse. Monter un blanc d'œuf en neige et l'incorporer au mélange

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Verser 60 grammes de farine

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et bien mélanger. Disposer la pâte dans une poche à douille et confectionner des langues de chat sur la plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé

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Ma MiniRikiki a bien sûr voulu le faire elle-même mais elle a les mains encore un peu petites pour à la fois tenir la douille et appuyer dessus ! Sans parler des formes ...disons artistiques ... de ses langues de chat ! Nous avons donc réalisé les formes à quatre mains.
Enfourner 8 minutes environ : à partir de 5-6 minutes, il faut surveiller la cuisson car si les bords doivent légèrement brunir, le milieu doit rester clair pour que les langues de chat ne soient pas sèches !

Et voilà :

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Les Taiseux de Jean-Louis EZINE


"Je ne me suis pas toujours appelé du nom que je porte, et c'est comme si j'avais vécu une autre fois. C'est comme si j'avais été un autre. Mais de cet autre, je n'ai aucun souvenir. Rien qui puisse se dire tel, plutôt les ombres floues des réminiscences où s'évanouissent, aux limites de la mémoire, les ultimes rayons d'un monde éteint. J'étais trop jeune pour les souvenirs, quand j'ai cessé d'être lui. Et cependant il a toujours occupé ma pensée, toute ma pensée. Il ne m'arrive rien d'important, ou de misérable, ou de triste ou d'heureux que je n'aie le sentiment étrange de recevoir par délégation. Nous sommes pourtant très différents, lui et moi. Pour commencer, lui avait un père, tandis que moi, je n'ai eu que le manque."


Jean-Louis Ezine, c'est d'abord pour moi une voix, ou plutôt un ton, celui d'un membre du Masque et La Plume, émission que j'ai découverte à la fin de mon adolescence, il y a donc pas mal d'années ! Je ne me souviens pas s'il y participait déjà à cette époque-là mais quand je vois son nom, j'entends aussitôt cette voix vive et ce ton définitif qui accompagnent ses critiques littéraires de digressions pleines d'auto-dérision sur Pontault-Combault ... Ainsi, quand j'ai lu ce nom au-dessus d'un titre aussi beau qu'énigmatique, quand en lisant la quatrième de couverture j'ai vu qu'il y était question de quête du père, j'ai su que ce récit me plairait et je ne me suis pas trompée. Dorénavant, le nom d'Ezine ne sera plus seulement associé à cette voix sortant de mon poste de radio, il sera également pour moi celui d'un écrivain de 60 ans gardant en lui la fragilité de l'enfant qui cherche un petit garçon qu'il a été mais qui a disparu de sa mémoire.

les_taiseux_09Les Taiseux est le récit en trois volets d'une quête.
Dans la première partie, le petit Jean-Louis, qui souffre de vivre avec cet Ezine, beau-père violent dont il porte le nom, essaye de percer le secret qui entoure son origine. Sa mère, bien que malade, cultive à la fois le secret et la complicité avec l'enfant en semant des indices tel un petit Poucet qui craindrait, un jour, de ne plus se souvenir elle-même. L'imaginaire de l'enfant se heurte à ces maigres reliefs d'une réalité qui lui échappe sans cesse, alors même que parfois il passe juste à côté.
Dans la deuxième partie, la mère mais aussi l'enfance disparues, la quête se mue en enquête qui finit par porter ses fruits mais aboutit à un résultat aussi décevant car trop tardif qu'étonnant car ce n'est pas une mais deux familles que découvre le jeune Jean-Louis. Dès lors, l'auteur s'attache à tenter non plus de découvrir l'identité de ce père mais la personnalité, la vie de cet homme singulier. A la fin de cette partie ainsi que dans la troisième, c'est à toute une généalogie qu'Ezine va s'intéresser, découvrant la récurrence étrange dans sa lignée du mystère des origines.

Ce triptyque est éminemment touchant : l'écriture, superbe, poétique, saisit le lecteur dès l'incipit que j'ai cité en exergue et l'invite à accompagner le petit Jean-Louis dans sa recherche de l'enfant ayant un père qu'il a été durant ses toutes premières années. Au récit autobiographique se mêle une réflexion sur le secret de famille, sur l'importance de l'origine, sur le mystère et ses implications. EZINE_Jean_Louis_11
Bien qu'ayant eu un peu de mal à me repérer parmi les personnages dans la troisième partie, j'ai été très émue par ce récit et j'ai ressenti la fébrilité de l'enfant découvrant derrière son rideau une relique déposée là par sa mère et racontant son père ; j'ai partagé l'impatience mêlée d'inquiétude de l'homme allant sonner chez une inconnue partageant avec lui une partie de ses gênes ; j'ai été saisie comme lui par cette frappante répétition d'un même mystère par-delà les générations.

C'est un livre qui se lit lentement car il se savoure. J'ai parfois relu des pages entières, juste pour le plaisir de laisser cette écriture prendre toute son ampleur. Je relirai sans doute la troisième partie car je crois que des choses m'ont échappé, je relirai aussi la première rien que pour sa beauté. Et j'ai envie de laisser les derniers mots à l'auteur :

"Les feux follets sont peut-être les secrets de famille qui brûlent."

objectif_PAL 5/50

dimanche 21 mars 2010

Le Monde de Barney de Mordecai RICHLER

"Quand j'avais encore le temps et l'univers devant moi, au lieu de les protéger, je les ai houspillés, vexés, corrigés. Tout de travers."

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Barney Panofsky est un ivrogne vieillissant qui, avec autant d'humour que de mauvaise foi, raconte sa vie, ses trois mariages, ses ratées, ses voyages, ses métiers aussi variés qu'originaux. Son récit est aussi l'occasion d'une chronique du Paris bohème des années cinquante et de la vie dans le Canada anglophone.
De digressions en digressions, le lecteur suit le cheminement de la pensée et des souvenirs de Barney, recomposant ainsi son "monde".

C'est un roman riche, dense même, au point d'être souvent ... confus ! J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit : je l'ai commencé, abandonné, repris, j'ai sauté des pages puis j'ai laissé reposer le tout avant de le reprendre, surtout parce que je voulais tenir mon engagement envers BOB et Le Livre de Poche qui m'ont permis de découvrir ce roman canadien. Je ne saurais dire si j'ai pris plaisir ou non à cette lecture : même si le lecteur finit par comprendre les raisons de cette narration confuse, même si la virtuosité de l'auteur ne peut qu'impressionner, même si j'ai parfois ri, même si ce râleur invétéré de Barney finit par être touchant, je n'ai pas apprécié être ainsi continuellement égarée durant 600 pages et le roman m'a semblé long !


Merci à BOB et au Livre de Poche de m'avoir proposé cette étonnante lecture !

samedi 20 mars 2010

Un bentô et ça repart : boîte à déj # 19 !

Voici le premier bentô dans ma nouvelle boîte de chez Shinzi Katoh !



En haut, une part de tarte thon / brocoli / tomate dont vous trouverez la recette ici (clic !) sur ce blog
En bas, de gauche à droite même si ce n'est pas l'ordre dans lequel j'ai mangé : une mini galette de légumes, un carré de chocolat noir à l'orange coupé en deux, deux tranches de fromage, un kiwi

Finalement, cette boîte à déj' n'est pas si petite qu'elle en a l'air car j'avais encore la place d'ajouter autre chose mais ce déjeuner a largement suffi à combler mon appétit !
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mardi 16 mars 2010


A très bientôt !

dimanche 14 mars 2010

Magazin Zinzin de Frédéric CLEMENT ... et un nouveau défi, un !


Voici un livre inclassable s'il en est !

Magasin_zinzin_pour_fetes_et_anniversaires__aux_merveilles_d_Alys
Magasin Zinzin de Frédéric Clément est un album qui ne raconte pas vraiment d'histoire. Il se présente comme une lettre adressée à "Mademoiselle Alys, marchande de merveilles", qui fête bientôt son anniversaire mais possède déjà tant de merveilles que le choix du cadeau se révèle plus que délicat. "Frédéric Tic Tic, marchand d'allumettes, d'amulettes, de miroirs, d'alouettes (...)" lui présente alors sa collection de collections dans laquelle se trouve certainement le présent de ses rêves. S'en suit une soixante de pages d'un papier épais, agréablement rugueux, sur lesquelles les objets les plus hétéroclites sont présentés et illustrés.

Inventaire à la Prévert, caverne d'Ali Baba, le Magasin Zinzin de Frédéric Clément est bien sûr tout cela mais plus encore. Les objets les plus incroyables s'y succèdent dans un ordre qui tient tantôt de la phonétique (une syllabe d'un mot en appelant une autre d'un autre mot), tantôt de l'association d'idée (comme le passage des miroirs aux alouettes dans la citation ci-dessus). Les références aux contes sont nombreuses : parmi les objets rares et précieux se trouve par exemple l'authentique petit pois de la Princesse ; celles au Petit Prince également.
Les polices d'écriture variées mettent en scène ce petit univers et les illustrations, superbes, plongent le lecteur dans l'imaginaire :



Posted by PicasaJe ne vous dévoile pas la fin mais la petite Alys, toute reine des merveilles qu'elle soit, trouve bien sûr le plus beau et le plus irremplaçable cadeau qui existe ...

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Un livre magnifique, qui inaugure de belle manière ma participation au défi "Je lis aussi des albums !" organisé par Hérisson 08. 1/11
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vendredi 12 mars 2010

Du côté d'Ostende de Jacqueline HARPMAN

"Chacun d'entre nous, pauvre fol, se donne sans même y penser le premier rôle dans sa vie. Il est troublant de se retrouver au second plan - que dis-je ? au troisième ! - dans celle des autres. Un personnage entre en scène, on ne sait pas d'où il vient, il dit sa réplique et repart, on ne sait pas où il va. Je me prenais pour un homme modeste : dès que je voyais mon nom sur la page, quelque chose s'éveillait en moi, une attente obscure qui me déplaisait, une tension toujours déçue car je n'étais, pour Emilienne, que le figurant fidèle qui remplit proprement son office. Elle ne s'arrête pour se questionner sur moi qu'une fois, et il me semble qu'elle se trompe. Mais que sait-on de soi ? "

On tisse parfois de drôles de liens avec les livres ... J'ai emprunté Du Côté d'Ostende de Jacqueline Harpman à une amie en août dernier, séduite par le titre car attirée depuis toujours par cette ville où nous allions nous rendre le jour même. Etrangement, le livre m'a résisté et je n'ai pas réussi à en dépasser la dixième page. Et puis, hier, juste parce que mon livre du moment n'entrait pas dans mon sac à main déjà bien plein, j'ai embarqué ce roman-ci pour m'occuper durant un trajet en train. Et je l'ai englouti. coup_de_coeur_Eloah Et j'en ressors toute chamboulée, me demandant qui de la mélancolie qui m'habite depuis hier ou de ce récit dans mon esprit était le premier. Etrange comme un roman qui d'abord nous indiffère devient soudain un coup de cœur sans qu'on s'y attende !

jacqueline_harpman_du_cote_d_ostendeAlors que sa vieille amie Emilienne vient de mourir à ses côtés, Henri lit les carnets qu'elle lui a laissés et qui racontent sa vie. Il prend alors conscience que, quel que soit notre lien avec les autres, on ne joue jamais pour eux qu'un rôle de second plan. Il en vient à s'interroger sur sa propre vie, sur ce qu'il a été et ce qu'il a montré, sur la duplicité qu'il a toujours mis beaucoup de soin à mettre en œuvre afin de cacher son attrait pour les hommes. Henri se lance à son tour dans l'écriture de sa propre vie et ses souvenirs s'entremêlent au récit d'Emilienne.
Tous deux ont vécu dans une société mondaine faite de bienséance, de discrétion, de silences, de bonne moralité. Noble façade derrière laquelle les passions ont bousculé les âmes et les cœurs. Du côté d'Ostende est un roman dans lequel les amours immorales se bousculent derrière les apparences bien comme il faut : adultères, amours impossibles voire interdites, homosexualité cachée, double vie fissurent à peine la lisse apparence des êtres jusqu'à ce que la mort brise les tabous et fasse surgir la tragédie.

harpmanJacqueline Harpman adopte le style qui sied à cette bourgeoisie : élégant, elliptique, feutré, beau, tout simplement. Mais, à l'image des fêlures des personnages, cette langue magnifique se laisse parfois déborder par les émotions, par la cruauté des sentiments et alors un langage plus familier, plus âpre vient émailler certaines phrases. Dans la dernière partie du livre, notamment, le narrateur est comme un funambule qui tente de garder son équilibre : refusant de poursuivre cette comédie des apparences mais encore trop plein de retenue pour savoir (dé)livrer son cœur. Quel beau livre !

Jacqueline Harpman étant un écrivain (et une psychanalyste) belge, je classe ce roman dans la rubrique de la littérature étrangère.
objectif_PAL4/50


Un roman très émouvant

dimanche 7 mars 2010

Le panier de février

panierMieux vaut tard que jamais ... Voici ENFIN le panier du mois de février ! J'ai modifié mon idée première afin de vous proposer un fruit que l'on trouve également en mars, je n'allais quand même pas vous faire saliver pour rien !
En février (et en mars) donc, il faut profiter des oranges sanguines ! Leur saison est plus courte que celle des autres oranges et je les trouve plus savoureuses, plus juteuses et plus douces. Cette année, nous avons profité d'en trouver plein pour réaliser des moelleux au chocolat et aux oranges sanguines que l'on peut présenter de manière classique dans des ramequins ou de manière plus originale dans des moitiés d'oranges sanguines :




Dans une casserole à fond épais, faire fondre doucement 100 grammes de chocolat noir avec 50 grammes de beurre. Ajouter 50 grammes de cassonade et bien mélanger. Laisser refroidir une quinzaine de minutes. Incorporer ensuite l'un après l'autre deux œufs. Verser 25 grammes de farine. Mélanger.
Préchauffer le four à 200°.
Couper deux oranges sanguines en deux. Avec un couteau fin et pointu, retirer la pulpe et l'incorporer à la préparation. Avec une cuillère, retirer les membranes et les jeter.
Verser la pâte dans les demi-oranges ou dans des ramequins.
Enfourner 15 à 20 minutes (selon la quantité !). Les moelleux sont prêts lorsqu'ils commencent à gonfler.
Avec ces quantités, j'ai pu faire 4 moelleux dans des demi-oranges et 3 dans des ramequins.
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Bentô : du nouveau !

Encore une semaine trop chargée pour que je trouve le temps et l'envie de me concocter un bon bentô mais ce n'était tout de même pas une raison pour renoncer à me faire un petit plaisir : à défaut de préparer un nouveau bentô, je me suis acheté ... deux nouveaux bentôs !!
Cela m'a donné l'occasion de découvrir un nouveau site (clic !) que je recommande chaudement aux amateurs d'objets japonais mais aussi à mes copines couseuses car Ariane, la sympathique (et ô combien patiente !) instigatrice du Terrier, a des doigts de fée et fait partager sa passion !

Je me suis donc offert mon premier bentô dessiné par Shinzi Katoh et comme je n'ai pas su trancher eh bien, j'en ai pris deux : le premier a un motif qui est fait pour moi, la fana des crayons, feutres, stylos en tout genre ; le second a non seulement une forme qui va m'être bien pratique (j'ai souvent du mal à faire entrer en hauteur ce que je veux dans mes bentôs !) et un joli dessin qui donne un avant-goût d'été et de pique-niques. Admirez plutôt !


Pendant que j'y étais, je me suis offert (oui, encore !) un moule à sandwich :


A vous, je peux bien l'avouer : le maniement de cet ustensile reste bien mystérieux pour moi mais j'espère que tout s'éclaircira dès que j'essayerai de m'en servir !
Puisqu'Ariane aime les belles choses et qu'elle semble aimer aussi les partager, elle a gentiment joint à mon colis une jolie carte, une recette et un adorable oiseau en origami :



Des petits cadeaux ajoutés aux gros cadeaux, voilà qui fait bien plaisir !
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samedi 6 mars 2010

Quand les livres ont des elles # 1

"-Je viens d'avoir un accident, dit Virgile.
- Ah, quel genre d'accident ?
- Un accident avec la réalité.
Plus que les agressions, les maladies et les accidents de voiture, la réalité est la grande pourvoyeuse de blessures, de dommages et de souffrances."

quandleslivresontdeselles
Je suis toute contente de partager avec vous la lecture du premier roman qui m'a été proposé par une des copines participant au défi "Quand les livres ont des elles " : Peut-être une histoire d'amour de Martin PAGE. Afin de garder un peu de mystère, nous avons décidé de ne pas dévoiler qui a choisi quel livre !

petetrehdamourVirgile est un trentenaire parisien, un peu bohème, beaucoup indécis, qui a bien du mal à construire une relation durable alors même qu'il est entouré de femmes. Sa vie bascule le soir où l'attend sur son répondeur un message de Clara qui lui annonce son souhait de rompre avec lui ... alors qu'il ne connaît pas de Clara ! D'abord inquiet (Virgile est quelque peu hypocondriaque) mais aussi un peu embarrassé par le soutien que ne manquent pas de lui apporter ses amis informés les uns après les autres de son nouveau célibat, Virgile se met en tête de retrouver cette Clara ...

L'idée de départ est excellente et le roman est souvent drôle parce que son héros (ou plutôt anti-héros !) est un être fantaisiste, décalé qui ne manque pas d'idées farfelues. La mystérieuse identité de Clara maintient en éveil la curiosité du lecteur et ménage un amusant suspens. Je dois cependant reconnaître que je me suis parfois ennuyée en suivant les divagations de Virgile dont les seules occupations sont d'aller à son travail et de boire des thés avec ses copines ... même si j'avais bien conscience que cet ennui est aussi ce qui définit ce personnage qui, au fil des pages prend conscience qu'il est vivant et donc, en un sens, libre.

Je n'en dis pas plus pour que les autres participantes profitent du plaisir de la découverte de ce roman : en effet, il va s'envoler vers l'une d'entre elles dans quelques jours !

Allons vite découvrir quels livres voyageurs ont lu Gio, Sarah, Rafafa et Dan qui, en plus de sa propre chronique, accueille celle d'Henriette qui n'a pas de blog !


mardi 2 mars 2010

Prix des Incorruptibles # 4

"Le hanneton de Momo a fait déborder le vase de mes émotions et mes envies d'aventure sont aussi trempées que mon petit frère."

Puisque les dieux de la cuisine sont contre moi (après les travaux, la gastro s'est réinstallée dans la famille !), je continue avec mes billets de lecture ce qui m'arrange bien puisque j'ai du retard ! En effet, la semaine dernière j'ai lu un nouveau roman sélectionné pour le Prix des Incorruptibles inco_0910, il serait temps d'en parler !

un_hanneton_dans_le_plafondMomo a 6 ans et si son père prétend qu'il a "un hanneton dans le plafond", c'est parce qu'il est autiste. Un jour que son père, ivre, frappe sa mère, il n'écoute que son cœur et se saisit du premier objet qu'il trouve sous sa main pour en frapper violemment son père. Persuadé de l'avoir tué et d'avoir ainsi perdu l'amour de sa maman, il s'enfuit. Son grand frère, Tom, le suit afin de le ramener à la raison (et à la maison !) mais Momo n'a plus qu'une idée en tête : rejoindre la mer ...

Les deux enfants, très liés, sont bien sûr attendrissants et j'ai aimé que leur fugue soit loin d'être une partie de plaisir. Bien au contraire, Tom et Momo vont découvrir la faim, le froid, la peur, la solitude. Le récit est mené par Tom qui, du haut de ses 10 ans, raconte leur périple avec autant d'humour que de doutes. L'auteur, Martine Poulain, dresse avec justesse et retenue le portrait d'une famille modeste qui s'enfonce dans la violence à cause d'une trop grande précarité. Malheureusement, j'ai été gênée par quelques invraisemblances que j'ai jugées inutiles et qui, à mon sens, empêchent ce récit d'être vraiment poétique.

lundi 1 mars 2010

XIII - tomes 1 et 2 - de W. VANCE et J. VAN HAMME

Bon, je sais que XIII est un grand classique mais soyez gentils avec moi, je vous rappelle que je débute ! Je n'ai d'ailleurs pas encore trouvé le style de BD qui me plaira mais j'ai tout de même été happée par l'intrigue (enfin, les intrigues) mise en place dans les deux premiers volumes de cette série et j'ai hâte de lire la suite !

XIII_tome_1Le Jour du Soleil noir s'ouvre sur la découverte d'un homme dont le corps a échoué sur une côte déserte. Un couple âgé le recueille et fait appel à sa voisine, Martha, médecin interdit d'exercer car alcoolique. Le rescapé, qui a un étrange XIII tatoué dans le cou, reprend peu à peu des forces mais ne recouvre pas sa mémoire ... L'irruption violente d'hommes venus manifestement le tuer lui fait prendre conscience qu'il a acquis des automatismes de défense dignes d'un professionnel. Ses hôtes sont tués mais lui parvient à en réchapper en tuant l'un des membres du commando, dans la poche duquel il trouvera une photo le représentant en compagnie d'une femme.
XIII rassemble alors les maigres indices dont il dispose et décide d'enquêter pour retrouver son identité, comprendre ce qu'il a pu faire pour qu'on en veuille à sa vie ...


XIII_tome_2Dans le deuxième tome, Là où va l'indien ..., XIII découvre qu'il s'appelle Steve Rowland, qu'il est capitaine dans une unité spéciale de l'armée américaine, que la femme sur la photo est la sienne et ... qu'il est mort ! Il découvre en outre qu'il a assassiné le Président américain et que des hommes hauts placés le recherchent pour découvrir qui a commandité cet assassinat. XIII est également désireux de retrouver son épouse qui semble lui avoir laissé un message bien caché puisqu'il n'a pas été découvert par ceux qui sont venus fouiller leur maison. C'est ainsi qu'il part "là où va l'indien" lieu mystérieux où l'attendent encore bien des surprises, pas franchement bonnes ...

Les rebondissements permanents ne peuvent que tenir le lecteur en haleine ! Le dispositif imaginé par les auteurs, M.Vance et J. Van Hamme est fort judicieux : le héros étant un personnage amnésique, il n'en sait pas plus que le lecteur qui fait spontanément confiance à ce bel homme si gentil et si étonné de se découvrir mêlé à de sombres histoires. La complexité de(s) intrigue(s) n'est pas un frein à la compréhension, bien au contraire elle donne un rythme soutenu au récit et le rend ainsi palpitant.
Mon seul regret est que cette fois encore je n'aime pas du tout les illustrations. Il y a même des vignettes dont je ne comprends pas le sens ... Bref, comme à chacune de mes lectures de BD je suis enthousiasmée par l'histoire mais déçue par les images ... J'ai tout de même hâte de lire la suite !