"J'ai tout une nouvelle ville en spectacle devant moi. N'importe quelle fenêtre, quelle lumière est une promesse. La nuit, la lumière s'en va et les lumières sont partout. Je regarde ces gens chez eux. Je suis là et ils ne savent même pas que j'existe. Ne m'attarde dans aucune mémoire. Je suis au pied de leur existence pour bien dire. Ils sont dans la lumière et moi qui suis à peine un morceau de nuit je passe devant eux. En évitant les éclairages."
Ce n'était pas anticipé mais la 200ème note de ce blog sera aussi une première puisque j'inaugure avec elle ! Je suis d'autant plus ravie que ce soit ce livre-là qui soit l'objet de cette 200 ème note et de ce premier coup de cœur qu'il m'a été offert lors du swap "à lire et à croquer" et que je dois donc sa découverte au bon goût de Nelle ! merci !!
Que j'ai aimé ce livre ! Il regroupe trois nouvelles d'un jeune auteur breton, Fabien Lécuyer. Les trois récits, "L'Année des tempêtes", "La guerre intérieure" et "Sol Invectus" abordent des thèmes bien différents : dans le premier, une femme attend avec espoir et inquiétude le retour du front de son mari ; dans le deuxième, un homme lit les secrets des gens dans le registre de l'église puis les suit pour les observer chez eux ... tout cela dans un but qu'on ne soupçonne guère et qui se révèle bouleversant ; le troisième récit met en scène un couple de personnages âgés qui a ses habitudes dans un café-librairie, lieu qui va devenir un asile pour l'un des deux ... Il est bien entendu impossible de résumer réellement ces nouvelles sans en dire trop mais quel dommage de ne pouvoir vous en dire davantage !
Trois nouvelles différentes donc mais liées par une écriture superbe, elliptique, poétique, douce et profonde, en équilibre constant entre la pudeur, la retenue et l'aveu des horreurs que la vie réserve. Trois nouvelles aussi qui s'affranchissent des codes, surtout la première, "L'Année des tempêtes" : c'est de la prose certes, mais une prose très poétique, proche également du théâtre par la présence de notules entre parenthèses qui s'apparentent à des didascalies, ce qui rend le récit très visuel.
La deuxième nouvelle, "La guerre intérieure" est un long monologue qui, par sa nature, mène d'abord le lecteur sur une mauvaise piste. "Sol Invectus" est construite de manière plus classique mais même si la fin est prévisible, ce récit est si beau qu'on voudrait en prolonger la lecture indéfiniment.
Trois nouvelles à chute enfin, qui laissent le lecteur au bord d'une réalité toujours plus tragique mais, étrangement, plus douce aussi tant l'issue est en un sens l'heureuse fin de la solitude intrinsèque des personnages.
Que j'ai aimé ce livre ! Il regroupe trois nouvelles d'un jeune auteur breton, Fabien Lécuyer. Les trois récits, "L'Année des tempêtes", "La guerre intérieure" et "Sol Invectus" abordent des thèmes bien différents : dans le premier, une femme attend avec espoir et inquiétude le retour du front de son mari ; dans le deuxième, un homme lit les secrets des gens dans le registre de l'église puis les suit pour les observer chez eux ... tout cela dans un but qu'on ne soupçonne guère et qui se révèle bouleversant ; le troisième récit met en scène un couple de personnages âgés qui a ses habitudes dans un café-librairie, lieu qui va devenir un asile pour l'un des deux ... Il est bien entendu impossible de résumer réellement ces nouvelles sans en dire trop mais quel dommage de ne pouvoir vous en dire davantage !
Trois nouvelles différentes donc mais liées par une écriture superbe, elliptique, poétique, douce et profonde, en équilibre constant entre la pudeur, la retenue et l'aveu des horreurs que la vie réserve. Trois nouvelles aussi qui s'affranchissent des codes, surtout la première, "L'Année des tempêtes" : c'est de la prose certes, mais une prose très poétique, proche également du théâtre par la présence de notules entre parenthèses qui s'apparentent à des didascalies, ce qui rend le récit très visuel.
La deuxième nouvelle, "La guerre intérieure" est un long monologue qui, par sa nature, mène d'abord le lecteur sur une mauvaise piste. "Sol Invectus" est construite de manière plus classique mais même si la fin est prévisible, ce récit est si beau qu'on voudrait en prolonger la lecture indéfiniment.
Trois nouvelles à chute enfin, qui laissent le lecteur au bord d'une réalité toujours plus tragique mais, étrangement, plus douce aussi tant l'issue est en un sens l'heureuse fin de la solitude intrinsèque des personnages.
Un petit bijou littéraire
9 commentaires:
Je ne connais pas du tout cet auteur, mais tu donnes envie de le découvrir !
Oh oh! Tu donnes envie en tout cas! Je vais essayer de me le procurer!
Bonne et belle 200ème note: bravo!
Un roman qui a de réelles qualités littéraires ? Ca donne envie ;)
découverte!!!
@ Gio et Capucine : je vous le recommande vraiment !
@ Mango : merci !
@ Stephie : ce n'est pas un roman mais des nouvelles mais oui, je trouve qu'il y a de vraies qualités littéraires surtout dans les deux premiers textes (le 3è est beau mais plus classique selon moi). Si tu veux te faire une idée, je peux te l'envoyer (tu pourras alors le passer à Gio !).
@ Esméraldaé : moi non plus je ne connaissais pas du tout !
C'est sympa de faire des telles découvertes ! Surtout quand elles sont inattendues ! :))
Bonjour, je viens de tomber par hasard sur ce blog et suis ravi de lire cette critique. N'hésitez pas à m'écrire pour me faire part de vos impressions:fabien lécuyer solariys@yahoo.fr
@ Leil : oh oui, c'est un grand plaisir !
@ Teinzou dou galou : je suis très honorée de votre visite et de votre commentaire et puisque vous passez par là, j'ai le plaisir, l'immense plaisir de vous dire merci, du fond du cœur merci pour ce beau livre que je viens d'ailleurs de relire.
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