lundi 31 mai 2010

Le panier du mois de mai

Ce mois-ci dans mon panier, je glisse un fruit et un légume qui se marient divinement bien panier: la fraise et la rhubarbe ! Comment résister alors à un bon crumble gariguettes / rhubarbe au gingembre ?
Eplucher 6 belles branches de rhubarbe puis les couper en tronçons. Disposer dans un saladier. Verser dessus 100 grammes de cassonade et une belle cuillère à soupe de gingembre en poudre. Equeuter, laver, sécher et couper en morceaux 250 grammes de fraises, les ajouter à la rhubarbe. Mélanger délicatement et laisser mariner le temps de préparer le reste.
Préchauffer le four à 200°. 
Dans une jatte, verser 120 grammes de farine. Ajouter 100 grammes de beurre coupé en petits dés, 80 grammes de cassonade et une pincée de sel. Mélanger longuement à la main jusqu'à obtenir une poudre. 
Beurrer généreusement un grand plat allant au four. Y disposer les fruits ainsi que leur jus puis répartir la pâte. 
Enfourner environ 30 minutes.
Déguster tiède ou froid !

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dimanche 30 mai 2010

Un Garçon d'Italie de Philipe BESSON

"Dans l'enfance, je pouvais passer des heures au milieu de [l']atelier [de mon grand-père], à seulement le regarder sculpter la matière, tenter de la dompter, lui donner une forme humaine. J'étais impressionné par ça, cette humanité qui surgissait peu à peu de la masse informe. Et voilà qu'aujourd'hui c'est l'humanité, la mienne, qui s'en retourne à la terre, voilà que c'est mon visage qui s'imprime dans la boue, qui s'enfonce, qui perd sa consistance."

Voilà un roman qui ne pouvait que me faire sortir de ma retraite, j'allais écrire de ma cachette et c'est presque cela. Je n'avais plus envie de bloguer, de parler, et c'est un livre qui me tire de cette léthargie. Ce n'est même plus coup_de_coeur_Eloah, c'est un enchantement, c'est un livre devenu essentiel, qui ne me quittera plus. Je ne pouvais ainsi qu'avoir envie d'en parler ici !


Un_garcon_dItalie_2Le roman s'ouvre sur un court compte-rendu de type journalistique qui annonce la mort de Luca Salieri, retrouvé noyé dans l'Arno, deux jours après que sa compagne Anna a signalé sa disparition.
Dès la page suivante, Luca, pourtant décédé, se fait narrateur , se raconte mort ...  et la magie opère. Les voix de Luca, d'Anna mais aussi d'un troisième narrateur que l'on n'attendait pas, Léo, l'amant caché de Luca, vont alterner, murée chacune dans sa solitude, celle du mort, celles de ceux qui restent sans comprendre. Ces trois monologues se croisent, se superposent, élaborent un récit puissant, émouvant, poignant.
Une enquête policière, menée pour comprendre cette étrange mort, fait le lien entre ces voix et, surtout, va bouleverser les êtres en portant à la connaissance d'Anna ce qu'elle aurait dû continuer à ignorer.
 Malgré cet étrange dispositif qui donne la parole à un homme mis en terre, Un garçon d'Italie n'a rien de fantastique ; le roman s'apparente davantage à une tragédie classique en peignant des destins qui, en toute connaissance de cause, vont inéluctablement vers leur fin, en faisant se croiser des solitudes qui ne peuvent rien les unes pour les autres.
C'est le troisième roman de Philippe Besson que je lis et vous trouverez ici mon billet sur Son frère, celui sur En l'absence des hommes. J'avais déjà aimé ces deux romans et j'avais hâte de retrouver la plume de cet auteur. Dans Un Garçon d'Italie, j'ai trouvé le style de Besson  plus musical encore, chaque narrateur se racontant sur une mélodie qui lui est propre, les trois ensemble dessinant la partition d'un requiem, doux et inexorable. besson On retrouve ici les thèmes chers à Besson, notamment celui de l'amour homosexuel, plus troublant, plus beau encore que dans les autres romans que j'ai lus. Les motifs de la perte, de l'absence sont également essentiels et traités ici avec une force et des mots qui remuent.

jeudi 20 mai 2010

Les petites mains # 1


Pour une fois ce blog sera peut-être d'utilité publique (rien de moins !) : il paraît que la fête des mères  approche ... alors voici une petite séance de bricolage qui vous donnera peut-être des idées.  Ici, on s'y prend de bonne heure car, mine de rien, avoir deux mamans c'est aussi avoir deux fois plus de boulot ! Vous savez que j'ai deux mains gauches et que je suis donc bien incapable de proposer des créations très compliquées à mes filles qui, de toutes manières, sont encore trop petites pour se lancer dans de grandes réalisations mais il nous en faut plus pour renoncer au plaisir d'offrir de petits cadeaux faits mains faits cœur.

Ma grande Demoiselle de 4 ans et demi (très important, le demi) est une vraie fille : ne comptent à ses yeux que le rose, le brillant et les cœurs. Dont acte ! Elle a ainsi réalisé un cadre avec des cœurs :



Matériel :
1 jolie photo, si possible de l'enfant avec sa maman
3 feuilles de trois couleurs assorties (rose, rose et rose :-))
un crayon de papier
des ciseaux
de la colle
une règle
3 gabarits de cœur de tailles différentes
Etapes :
1.Grâce aux gabarits, dessiner plein de cœurs des 3 tailles dans les 3 coloris choisis
2. Découper ces cœurs -C'est une étape difficile pour un petit alors c'est souvent l'adulte qui le fait mais chut !
3. Si besoin, redécouper la photo. L'encoller.
4. Coller la photo sur un cadre découpé dans l'une des feuilles de couleur. Laisser une marge de 2 cm tout autour de la photo.
5. Coller les cœurs pêle-mêle sur le cadre, sans hésiter à déborder un peu.
Et voilà !
P1180126_1

(On est libre de mettre moins de cœurs mais quand la Demoiselle aime ... elle aime !)

Si tout va bien, dans quelques jours je vous montrerai la création de la Mini Rikiki ! 

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mardi 18 mai 2010

Seul sur la mer immense de Michaël MORPURGO

"Je ne pouvais m'installer nulle part, jamais pour longtemps en tout cas. Je n'arrêtais pas de bouger, de bouger, de bouger. Je partais de nulle part, je n'allais nulle part. Je me laissais simplement dériver."

Dans la postface, Michaël MORPURGO explique que l'idée de ce livre lui est venue à la lecture de récits d'orphelins bannis d'Angleterre et envoyés en Australie ... Quel hommage magnifique il leur en a rendu là avec ce si beau roman !

seulsurlamerimmense
La couverture nous invite à entrer dans ce roman par le trou de la serrure et il n'y a plus qu'à se tenir au fil qui traverse chaque page pour (re)vivre avec Arthur puis avec sa fille Allie l'histoire d'une vie aussi palpitante que chargée d'émotion.
Orphelin, Arthur est séparé de sa sœur Kitty et embarqué avec d'autres enfants britanniques sur un cargo qui fait route vers l'Australie. Seul au monde, il va devoir faire face, dès la traversée, à l'adversité, à la cruauté des autres mais il va aussi découvrir la force de l'amitié, la tendresse ainsi que la passion pour les bateaux. Le roman suit le personnage de son enfance à sa mort et on ne s'en lasse pas une seconde !

Arrivé au seuil d'une existence qui ne l'a pas épargné mais qui a forgé son cœur et son âme, Arthur demande à sa fille de l'aider à raconter son étonnant parcours.
Après la mort d'Arthur, sa fille Allie prend le relais en réalisant le grand projet que son père n'a jamais vraiment osé accomplir : retrouver Kitty, malgré le temps, malgré la distance, malgré surtout une inconnue de taille : Kitty a-t-elle vraiment existé ou est-elle le fruit de l'imagination d'un petit garçon abandonné qui avait besoin d'un repère dans sa solitude ?
La mer occupe une place prépondérante dans ce roman. Elle est à la fois objet de fascination mais également de répulsion, lieu de tous les espoirs comme de dangers extrêmes, complice et ennemie.  Elle est surtout métaphore de la vie : imprévisible, faite de creux et de vagues, beauté inouïe et terribles tempêtes. 

J'ai été saisie dès les premières lignes et je n'ai pas lâché ce roman, me laissant porter par la narration, voyageant à travers l'Australie puis sur les océans, partageant les angoisses et les bonheurs d'Arthur, le regardant grandir puis devenir un homme. J'ai été un peu moins captivée par le long périple d'Allie mais j'ai tout de même été touchée par cet acharnement à accomplir la quête de son père et curieuse d'en connaître l'issue. Michaël Morpurgo morpurgo a ce don du conteur qui fait tout oublier pour transporter dans un autre univers, pour faire vivre cet autre univers. 
Ce roman fait partie de la sélection du Prix des Incorruptibles inco_0910 pour les niveaux Troisièmes / Secondes mais à aucun moment je n'ai eu le sentiment de lire un roman spécialement destiné à la jeunesse, bien au contraire.  
Seul sur la mer immense fait partie de ces romans qu'on n'oublie pas de si tôt.

samedi 15 mai 2010

Quand les livres ont des elles # 2 avec une invitée d'honneur !

La deuxième session de notre défi quandleslivresontdesellesarrive à son terme et chacune des participantes publie aujourd'hui un billet sur sa lecture-surprise. Pour cette fois, j'ai le plaisir d'accueillir Henriette qui n'a pas de blog et publie donc une chronique itinérante en posant son bouquin, sa plume et son petit carnet de lecture sur un autre blog à chaque session. Au début de cette deuxième session, c'est un roman de Didier Van Cauwelaert qu'elle a trouvé dans sa boîte aux lettres : L'Education d'une fée. Découvrons ses impressions de lecture :

educf_e
  cauwelaretComment fonder une famille quand on n'a eu qu'une relation en pointillés avec un père "naturel" ? Comme apprivoiser la mort ? Comment se construire malgré / après les bombes de la guerre ? Comment ne pas laisser le quotidien éteindre ses rêves ? Des interrogations, me direz-vous, bien sérieuses et bien graves dans un petit roman pourtant léger et optimiste.
Or c'est bien à ces questions que deux personnages, en voix alternées, tentent d'apporter leur réponse tout au long du livre, avec les petits expédients qui font pourtant au final les vraies solutions de vie : opter pour une paternité fondée sur la magie d'une rencontre et le choix du cœur, et non sur d'hypothétiques et aléatoires liens du sang ; mettre des béquilles aux arbrisseaux cassés et adopter une pierre tombale en déshérence ; croire envers et contre tout que la langue et la culture d'un autre pays seront plus fortes que la barbarie et en faire sa bouée de sauvetage. Et surtout, croire que la magie des fées peut sauver ceux qu'on aime, malgré eux.
Certes, les situations sont parfois peu vraisemblables, avec un petit côté "Alexandre Jardin" (qui je l'avoue humblement, n'est pas ma tasse de thé) pouvant faire un peu tiquer, et la fin peut sembler un tantinet expédiée. Mais l'ensemble est baigné d'une grâce charmante, et la polyphonie alterne plaisamment les points de vue sur les êtres et les faits. Et surtout l'on s'attache inévitablement à ces personnages légèrement excentriques, qu'ils vivent au milieu des oiseaux, des jouets ou des livres, ou derrière la caisse n°13 d'un supermarché, tous un peu blessés mais en quête et en voie de guérison.

C'est donc une lecture très agréable, presque lumineuse, qui vous rend joyeux et vous donne du peps, une sorte de cocktail vitaminé qui donne bonne mine et bon moral : à consommer sans modération.

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Pour ma part, j'ai été intriguée en recevant Le Roman de monsieur Molière de Mikhaïl Boulgakov car je n'avais lu de lui que Le Maître et Marguerite quand j'étais toute jeune et j'étais curieuse de lire un autre livre de cet auteur. Par ailleurs le titre qui mélange fiction et biographie m'interpelait.

molierefr Dès les premières lignes, le ton est donné : certes, on va lire la vie de Molière, mais pas une vie racontée par un biographe au sens où on l'entend habituellement, plutôt une vie racontée par la petite souris que nous rêvons tous d'être un jour, celle qui se faufile partout et surprend toutes les conversations, assiste à tous les petits riens qui font une existence.
Extrêmement documenté, Boulgakov s'est offert le loisir de combler les manques en imaginant ce qui a bien pu se produire là où aucune trace n'est restée. Le lecteur est donc embarqué dans la vie trépidante de Molière, de son premier cri à son dernier souffle, mais également dans l'histoire complexe de cette France du XVIIè siècle : quel voyage ! 
On comprend vite que Molière ait pu fasciner Boulgakov qui s'est sans doute identifié à cet homme qui n'a cessé de se battre pour créer. J'ai d'ailleurs senti beaucoup de tendresse de la part de l'auteur quand il désigne Molière par la formule "notre héros" et il est vrai que tant de ténacité malgré les difficultés impressionne et émeut tout à la fois. J'ai tout particulièrement aimé la manière dont Boulgakov explique la genèse de nombre des pièces de Molière, ce qui va très certainement modifier en partie  ma lecture des dites pièces. Enfin, j'ai surtout été intéressée par les rapports entre art et pouvoir, rapports qui n'ont, en un sens, pas tant changé que ça. boulgakov

Le ton léger, presque badin, des premiers chapitres, s'efface peu à peu mais n'est jamais remplacé par un ton doctoral alors même que le contenu est très fouillé, très documenté.
Boulgakov se pose ainsi en digne héritier de Molière puisqu'il instruit en distrayant !

Cliquez ici si pour relire le billet de la première session de notre défi !

Allons vite découvrir quels livre les copines ont reçu et ce qu'elles en ont pensé  ! C'est parti pour une petite promenade de clic en clic en faisant des pauses chez Gio, Dan, Rafafa et Sara.

vendredi 14 mai 2010

Le grain de sel des petites Demoiselles # 17


Depuis le début de la semaine, nous lisons et re-lisons les albums achetés lors du salon du livre qui vient de se tenir dans notre ville (clic !) et j'ai un grand coup de cœur coups_de_coeur_eloah pour l'un d'entre eux, Demba et le Faiseur de Rêves écrit par Anne Ferrier et illustré par Justine Brax. L'auteur a eu la gentillesse de dédicacer l'album pour ma grande Demoiselle :


1118_demba_et_le_faiseur_de_reves_zoomQuand le vieux baobab, devenu dangereux, est coupé, les villageois sombrent dans la tristesse et les mésententes entre eux se multiplient. Alors que certains accusent la sècheresse d'être responsable de ces maux, un vieux Sage les expliquent par le départ du Faiseur de Rêves qui s'était installé sous le baobab et qui est parti lorsque l'arbre a été coupé. Même si personne au village ne croit à cette légende, il demande à son petit-fils, Demba, de partir à la recherche du Faiseur de Rêves et il lui recommande d'aller chercher de l'aide auprès de la vieille Marima. Bien qu'effrayé, l'enfant part seul pour ce long voyage au cours duquel il croisera plusieurs personnages qui tous lui raconteront leur histoire ...

Ce très beau récit initiatique fait bien entendu penser à un conte africain. Le merveilleux vient au secours de la réalité et des rencontres les plus simples (une vieille femme, un lézard ...) naissent des histoires fabuleuses. 
Complexe, ce récit est encore un peu difficile pour ma Demoiselle de 4 ans et demi mais après plusieurs lectures certains épisodes ont déjà sa préférence comme celui du manteau de pluie que la vieille Marima confectionne avec les larmes de Demba qu'elle recueille dans une calebasse


Posted by Picasaet celui des lucioles qui retrouvent la lumière. Les illustrations, superbes et très émouvantes, sont à elles seules une invitation au voyage et à l'imaginaire.


C'est un très bel album que je recommande chaudement aussi bien aux enfants qu'aux grands. 


jeudi 13 mai 2010

Boîte à déj # 24 et gâteau aux Michoko... miam !

Pour ma 4è participation au DBH de Capp' (un mois, déjà !!), j'ai préparé mon bentô dans ma "boîte à crayons" !


En entrée, en bas à droite et au milieu : une tranche de jambon blanc coupée en trois puis roulée et des radis coupés en rondelles
En plat, des farfalles de toutes les couleurs et des petits pois voyageurs
En desserts, en haut et toujours au pluriel ..., du fromage blanc avec un peu de sucre cassonade, une part de fondant choco-noisettes aux Michoko et une poire coupée en morceaux calés où je le pouvais ! 

Puisque je sens que mon fondant choco-noisettes aux Michoko en intéresse certains :-), en voici la recette !
Faire fondre 130 grammes de beurre et 125 grammes de chocolat noir au bain-marie puis laisser tiédir.
Dans une jatte, fouetter longuement 4 oeufs avec 30 grammes de sucre pour obtenir un mélange presque blanc et mousseux. 
Verser le chocolat fondu dans ce mélange, ajouter 3 à 4 cuillères à soupe de noisettes en poudre. Si vous n'aimez pas la sensation de la poudre de noisettes sous la dent, de la poudre d'amandes ira parfaitement. Mélanger.
Beurrer et fariner 4 ramequins (pour cette fois, j'ai voulu faire un plat familial mais c'était moins bon et moins joli à présenter, je reviendrai donc aux ramequins la prochaine fois !). Verser la pâte et réserver au réfrigérateur pendant deux heures. 
Préchauffer le four à 180°. Enfoncer des Michoko sur le fondant (un au centre si c'est dans des ramequins, autant que vous voulez et où vous voulez en plat familial). Enfourner une petite dizaine de minutes pour les ramequins, presque 20 minutes pour un grand plat. 
Démouler rapidement mais délicatement !
C'est délicieux tiède. S'il en reste :-)), le garder au réfrigérateur.
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lundi 10 mai 2010

Des rencontres et des promesses




Ce week end se tenait un modeste salon du livre et de la bande dessinée dans ma petite ville et ce fut pour moi l'occasion de rencontres fortes car avec des univers complètement différents du mien, d'abord avec 

 dont je vous parlerai bientôt puis avec Tib-Gordon, dessinateur, co-auteur d'une bande dessinée qui s'annonce assez déjantée 


Je suis restée somme toute assez raisonnable, me laissant surtout tenter par des albums pour mes enfants






Posted by Picasaqui ont été impressionnées d'y découvrir de chouettes dédicaces.
La semaine s'annonce donc pleine de promesses de lectures et de découvertes !

samedi 8 mai 2010

Le grain de sel des petites Demoiselles # 16

Voilà un bon moment que je n'ai pas parlé des lectures de mes Demoiselles (cette rubrique aussi change de nom et passe au pluriel !) ! Ces jours-ci, un petit livre, qui fut longtemps le préféré de ma grande Demoiselle puis qu'elle a oublié au profit d'autres, retrouve une place de choix dans nos lectures du soir grâce à la Mini Rikiki qui vient de le découvrir !

ulysseSeul dans le salon, Ulysse vient de faire une grosse bêtise : il a gratté un petit bout du tableau peint par son grand-père et a fait ... un trou ! La mer représentée sur la toile commence alors à couler, les bateaux quittent précipitamment le port, un poisson bientôt suivi d'un gros poulpe s'échappent du tableau ... et Ulysse essaye de réparer les dégâts du mieux qu'il peut jusqu'à ce qu'une demoiselle qui se promène sur le rivage s'approche du trou et lui demande des comptes !

Ulysse et le tableau qui fuit, écrit par Cathy Itak et illustré par Elene Usdin est un album de petit format, très pratique à manipuler par de petites mains. L'histoire saisit parfaitement le monde dans lequel vivent les petits, ce monde nourri d'un imaginaire qui s'invite comme il veut dans la réalité. Ulysse en est le narrateur, ce qui donne au récit le charme de la naïveté de l'enfant et le petit lecteur partage d'autant mieux la surprise et l'inquiétude d'Ulysse, il participe à son besoin de trouver des idées pour résoudre un par un les problèmes qui se présentent à lui. La chute du récit est savoureuse et très drôle. Les illustrations d'Elene Usdin sont charmantes, un brin naïves et elles envahissent les pages.
Bien sûr ce récit fait grandement penser à la nouvelle "Comment Wang Fô fut sauvé" de Marguerite Yourcenar !

Ce petit album rigolo et fantaisiste est le troisième que je lis pour le défi organisé par Hérisson08.
  jelisaussidesalbums 3/11

jeudi 6 mai 2010

Boîte à déj # 23

Voici un bentô vite préparé avec les moyens du bord pour ma 3è participation au DBH (défi bentô hebdomadaire) de Capp' et, accessoirement, pour mon déjeuner de ce jeudi  :

* En entrée (en bas à gauche) : du soja avec dans la petite boîte rouge de la sauce ... soja (CQFD :-))
* En plat (en haut, de gauche à droite) : deux accras de morue ; un mélange de céréales ; du saumon poêlé
* En dessert (en bas, de gauche à droite) : une tranche de morbier, deux petits biscuits en forme de coeur, des fraises
Et pour que je me sente un peu moins seule devant mon bentô, quelques animaux sauvages en haut, de la ferme en bas se sont proposés pour m'accompagner !

mardi 4 mai 2010

Le Convive du dernier soir de Charles MC CARRY

"Des années plus tard il essaierait de se souvenir de ce qu'il ressentait à ce moment-là, lorsqu'il sortit du monde réel pour entrer dans le monde du secret. Avait-il pensé à son père ? S'était-il souvenu des juifs cachés à bord du Mohican, du Dandy, des hommes de la Gestapo qui avaient frappé son père et arrêté sa mère ? Avait-il été motivé par l'amour de l'Amérique, par un idéal de liberté ? Il n'en savait rien. Ce dont il se souvenait, c'était d'une sensation de soulagement : le directeur lui avait offert le secret, un monde où les hommes étaient enfermés dans un coffre-fort, un monde où l'on pouvait tout savoir et ne rien révéler, un monde où il ne pouvait y avoir de disparitions inexpliquées."


convive Le Convive du Dernier soir de Charles Mc Carry s'ouvre sur un prologue digne d'un polar : Molly qui suit discrètement Paul, l'homme qu'elle aime, se fait violemment heurter par une voiture qui fuit aussitôt ... Voilà de quoi aiguiser la curiosité du lecteur dès les premières pages !
Le roman qui suit ce prologue, découpé en trois livres, reprend l'histoire dès le début, soit bien longtemps avant le meurtre de Molly puisqu'on remonte à l'histoire d'Hubbard l'américain et Lori l'allemande, futurs parents de Paul.
Le Convive du Dernier soir retrace ainsi l'histoire d'une famille et de ses proches à travers deux générations mais aussi l'histoire de l'Outfit, service secret américain, qui œuvre aussi bien en Allemagne durant le Seconde Guerre Mondiale que dans la jungle birmane lors de la guerre contre les japonais, qu'en Indochine ou encore en France.

Ce roman d'espionnage est foisonnant : il nous fait parcourir le globe et il nous fait surtout voyager dans l'Histoire du XXè siècle. Pourtant, j'ai failli l'abandonner plus d'une fois car je me sentais perdue dans ces missions  aux objectifs flous voire inexistants, auprès de ces personnages à qui rien ne réussit vraiment. En lisant la quatrième de couverture, je m'étais attendue à plus d'action, plus de suspens ... mcca190 Sauf que. Sauf qu'un "je ne sais quoi", comme disent les américains, quelque chose qui tient à la fois à un style très agréable et à la curiosité suscitée par les premières pages, m'a fait poursuivre ma lecture et je ne le regrette pas ! Peu à peu, le récit s'est déconstruit puis reconstruit dans mon esprit, les événements ont pris place dans le puzzle et dès lors que j'ai commencé à entr'apercevoir non seulement du sens mais surtout un autre sens, je n'ai plus lâché le livre ... mais je ne peux en dire davantage !

Merci à BOB BOB et aux éditions du Livre de Poche pour cette lecture insolite !

lundi 3 mai 2010

Scrap à quatre mains

Je poursuis ma découverte du scrap et j'ai ainsi appris que le 1er mai est le scrapbooking day ! Bon, j'ai encore des progrès à faire puisque j'ai découvert cela ... le 2 mai :-)) mais j'ai tout de même participé à l'un des défis proposés pour l'occasion par le forum que je fréquente. Cette fois, j'ai choisi un défi d'un genre nouveau pour moi : un combo. Il s'agit de faire une page en utilisant une combinaison de couleurs imposée : en l'occurrence, notre page devait associer le blanc, le gris, le noir et le jaune ... et rien d'autre ! Ca m'a tout de suite plu car c'était l'occasion de scraper une de mes photos en noir & blanc, que je trouve toujours plus douces que les photos en couleur :

scrap_combo

Evidemment, ma grande Demoiselle, me voyant sortir tout mon attirail, n'a pas été longue à se joindre à moi mais comme je lui ai interdit de toucher à ma page, elle a voulu en faire une pour elle avec des photos d'elle-même datant d'il y a déjà 2 ans ! Du coup, on a décidé de réaliser une page par mois depuis sa naissance pour remplacer l'album que je n'ai jamais réussi à tenir ... vaste projet !! Voici ma Demoiselle au travail :
 scrap_louison1
Bien sûr, j'ai écrit et coupé pour elle et ça lui donne TRES envie de brûler les étapes pour pouvoir le faire elle-même ! Au final, sa page, toujours pleine de rose, est toute mimi et, cette fois encore, en relief avec des textures différentes (feutrine sous les photos, fil métallique pour les ballons, bouton en plastique sous le prénom) :

scrap_louison_2Posted by Picasa

samedi 1 mai 2010

Double regard sur Catalène Rocca et L'Homme au manteau de pluie de JF DELAPRE

 "Pour quelle raison n'est-elle pas une cliente comme les autres ? Elle porte son index droit à sa bouche. De quel auteur veut-elle tourner les pages ? Je passe et repasse devant elle, je ne suis qu'un élément du paysage qu'elle invente."

Grâce à un partenariat organisé par BOB BOB avec les Éditions de la Table Ronde, ma compagne et moi avons lu le même livre pour croiser nos regards de lectrices lecture_commune. Ce n'est bien sûr pas la première fois que nous lisons le même livre mais c'est la première fois que nous en parlons à d'autres ! Nous avons rarement les mêmes goûts en la matière et ... ça s'est vérifié cette fois encore.

catal_ne_roccaCe tout petit livre à la belle couverture jaune réunit deux nouvelles composées par Jean-François Delapré, libraire le plus à l'ouest (euh, géographiquement s'entend :-)) d'Europe ! Le héros de chaque histoire est libraire lui-même : d'emblée, la dialectique du réel et de l'imaginaire se place au cœur des récits car ils ressemblent à des anecdotes mais  ils sont classés parmi les nouvelles.
Catalène Rocca est un titre éponyme : une jeune femme qui porte ce nom vient demander au libraire un livre dont elle connaît l'auteur mais dont elle a oublié le titre. Séduit par cette cliente, le libraire va remuer ciel et terre pour trouver ce livre ... L'homme au manteau de pluie est, lui aussi, un client qui passe quasiment inaperçu même si la vendeuse se laisse charmer par son attitude, même surtout si le libraire entretient un jeu mystérieux avec lui ...
Difficile d'en dire davantage sans déflorer ces nouvelles dont les chutes respectives sont surprenantes !

Mon amie est vraiment restée sur sa faim en refermant ce petit livre, ce qui a nui au plaisir de sa lecture. Elle a trouvé ces récits trop simplistes et je comprends son sentiment même si je ne le partage pas tout à fait. Il est vrai que ces deux nouvelles adoptent un style assez simple et s'ancrent dans le quotidien d'un libraire que rien ne distingue d'un autre. Pour autant, j'ai été sensible voire charmée par un tas de petites choses qui ont agrémenté ma découverte de ce livre : chaque nouvelle s'ouvre sur une citation extraite d'une chanson, ce qui invite à les lire comme on écouterait une ballade. Par ailleurs, je me suis demandé si le style et les situations n'étaient pas volontairement simplistes afin de créer un contraste avec les événements qui vont amener aux chutes des récits, rappelant ainsi aux lecteurs que l'extraordinaire se produit toujours là où on ne l'attend pas ... Enfin, j'ai trouvé intéressant le fait que les deux récits soient composés comme en miroir. Ainsi, la simplicité de ces deux récits n'est, pour moi, qu'une porte d'entrée vers un univers tout en subtilité et détours alors que mon amie y a vu de l'ennui.

Un joli petit recueil, donc, dans lequel il n'est pas évident de se laisser porter ... A vous de l'essayer pour savoir si vous vous laisserez séduire ou si vous resterez sur le quai !

Merci à BOB et aux éditions de la Table Ronde pour cette découverte et cette lecture croisée !