"Voyez-vous, pour un homme sans mémoire, un passé tout entier, c'est trop lourd à endosser en une seule fois."
Le choix du titre qui constitue ma première participation au défi organisé par Marie L m'a été soufflé par Rafafa : en effet sa note sur cette pièce de théâtre m'a rappelé que ce livre était dans ma PAL depuis très longtemps car j'avais adoré l'adaptation télévisée qui en a été proposée par Pierre Boutron en 2004 avec Jacques Gamblin dans le rôle titre . J'ai donc fait d'une pierre deux coups en remplissant également mon quelque peu délaissé ces derniers temps.
Le Voyageur sans bagage est une pièce de théâtre écrite par Jean Anouilh en 1936. En 5 tableaux, Anouilh dresse le portrait d'un homme que la grande guerre a rendu amnésique et qu'en l'absence d'identité on a baptisé Gaston. L'homme est réclamé par plusieurs familles qui croient avoir reconnu en lui un fils, un frère, un mari disparu ... mais aussi parfois appâtées par la petite richesse constituée par une pension qui lui est versée chaque mois. Gaston est ainsi présenté à la famille Renaud qui tente par tous les moyens de lui faire recouvrer la mémoire mais qui lui présente de lui le portrait d'un enfant puis d'une jeune homme si détestable, qu'il préfère nier être celui que cette famille attend et finir par s'en choisir une autre.
Cette pièce est aussi émouvante que troublante. En effet, au début, on éprouve forcément autant d'empathie pour cet homme devenu sans passé que pour cette famille si impatiente de retrouver celui qui lui manque. Cependant, plus la pièce avance, plus les caractères se révèlent, plus on s'identifie à cet homme qui refuse de reconnaître celui qu'il a été, qui refuse de reprendre sa place au sein de cette bourgeoisie hypocrite et qui préfère la fuite, faisant ainsi de l'amnésie, et si l'on pousse le raisonnement un peu plus loin, de la Grande Guerre, la chance de toute une vie : celle de renaître, celle de devenir un homme neuf.
J'aime lire et surtout voir jouer du théâtre mais pour la première fois j'ai regretté le choix de ce genre littéraire : je trouve que ce sujet se prêterait mieux à l'écriture romanesque car le lecteur reste un peu sur sa faim, les émotions des personnages étant, de fait, à peine esquissées, leurs pensées ne pouvant qu'être imaginées. J'ai toutefois beaucoup aimé cette lecture qui invite à s'interroger sur le poids du passé, sur celui de la famille, mais avant tout sur ce qui constitue une identité.
Le Voyageur sans bagage est une pièce de théâtre écrite par Jean Anouilh en 1936. En 5 tableaux, Anouilh dresse le portrait d'un homme que la grande guerre a rendu amnésique et qu'en l'absence d'identité on a baptisé Gaston. L'homme est réclamé par plusieurs familles qui croient avoir reconnu en lui un fils, un frère, un mari disparu ... mais aussi parfois appâtées par la petite richesse constituée par une pension qui lui est versée chaque mois. Gaston est ainsi présenté à la famille Renaud qui tente par tous les moyens de lui faire recouvrer la mémoire mais qui lui présente de lui le portrait d'un enfant puis d'une jeune homme si détestable, qu'il préfère nier être celui que cette famille attend et finir par s'en choisir une autre.
Cette pièce est aussi émouvante que troublante. En effet, au début, on éprouve forcément autant d'empathie pour cet homme devenu sans passé que pour cette famille si impatiente de retrouver celui qui lui manque. Cependant, plus la pièce avance, plus les caractères se révèlent, plus on s'identifie à cet homme qui refuse de reconnaître celui qu'il a été, qui refuse de reprendre sa place au sein de cette bourgeoisie hypocrite et qui préfère la fuite, faisant ainsi de l'amnésie, et si l'on pousse le raisonnement un peu plus loin, de la Grande Guerre, la chance de toute une vie : celle de renaître, celle de devenir un homme neuf.
J'aime lire et surtout voir jouer du théâtre mais pour la première fois j'ai regretté le choix de ce genre littéraire : je trouve que ce sujet se prêterait mieux à l'écriture romanesque car le lecteur reste un peu sur sa faim, les émotions des personnages étant, de fait, à peine esquissées, leurs pensées ne pouvant qu'être imaginées. J'ai toutefois beaucoup aimé cette lecture qui invite à s'interroger sur le poids du passé, sur celui de la famille, mais avant tout sur ce qui constitue une identité.
L'histoire d'un homme qui, à force de courir après son passé, préfère le dépasser ...
8 commentaires:
J'ai très peu lu de cet auteur, je le note donc pour mes prochaines découvertes !
bonnes fetes à toi aussi
Je ne connais qu'Antigone de cet auteur, et un texte que j'aime beaucoup "Le Carrosse inutile". Mais je note ce titre-là pour un de ces jours...
J'ai vraiment aimé relire ce texte, je le trouve très profond et j'aime le côté non-dit du théâtre, la place qui reste pour notre interprétation...
@ Stephie : alors je t'en recommande vivement la lecture !
@ Esmeraldae : merci !
@ Dolly : je ne connais pas du tout "Le carrosse inutile" : c'est un joli titre, merci !
@ Rafafa : merci encore pour cette belle idée car j'ai passé un bon moment !
Ohlala! Encore une tentation de plus! Déjà Rafafa m'avait donné envie de découvrir cette pièce. Et à ton tour, tu émoustilles ma curiosité! Surtout que je suis "pauvre" en théâtre... On devrait organiser un défi théâtre à lire/à voir! ;)
Déjà noté chez Rafafa, je crois ! Bien envie de le découvrir moi aussi !
@ Marie L : tiens, ce serait une bonne idée, un défi théâtre ...
@ Leil : oui, je te le recommande vivement !
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