" Je n'ai jamais voulu un fils parfait. Un être humain me suffit bien."
Voilà un livre que je ne me serais jamais acheté moi-même : je suis une lectrice trop lente pour être adepte des pavés qui nous suivent mal partout où l'on va, (je rappelle que je me déplace presqu'exclusivement à pied !), j'ignorais tout de cet auteur jusqu'à il y a peu, le titre, encore moins la couverture ne m'attirent pas du tout, le seul mot "saga" sur la 4è de couverture m'aurait fait reposer ce livre ... et pourtant, j'ai pris plaisir à cette lecture, j'ai aimé retrouver ces personnages chaque soir ou presque (hum ... je ne suis pas une "monolectrice"!) et je remercie vivement de m'avoir donné l'occasion de participer à ce partenariat avec les éditions Albin Michel en découvrant Charleston Sud de Pat Conroy !
Le narrateur, Léo King, raconte de manière rétrospective une grande partie de sa vie, de l'adolescence à la fleur de l'âge : une vie à la fois terriblement ordinaire, faite d'amitiés, d'errances, de carrière professionnelle à construire, de couples qui se font et parfois se défont, de fou-rires, de drames, bref de tout ce qu'une existence peut traverser, mais une vie aussi singulière tant ce roman illustre la force du destin qui mène chaque individu sur un chemin qui lui est propre.
Le récit de Léo mêle très étroitement sa vie à celle de ses amis venus d'horizons bien différents alors que rien ne les destinait à se lier d'une si forte amitié. Charleston, ville de Caroline du Sud, est un personnage à part entière du roman tant la cité a façonné ces personnages.
Alors certes, ce roman est "très américain" dans le pire sens qui soit : clichés, style parfois excessivement lyrique, accumulation de drames, peut-être, pour certains lecteurs, voyeurisme, construction pas toujours pertinente à mon sens (pourquoi ce retour en arrière dans le dernier tiers ??), un certain manichéisme ... mais je me suis laissé prendre au jeu car, mine de rien, les deux époques phares de ce roman correspondent à deux époques clés de l'histoire des Etats-Unis et dans deux lieux judicieusement choisis : la fin des années 60 et le "début de la fin" de la ségrégation raciale qui fut particulièrement douloureuse dans le sud du pays (et comme on le voit parfaitement dans ce roman, pas toujours réglée, même dans les années 90) ; les années 80, autrement dit les années SIDA, qu'à cette époque on croyait encore être une maladie réservée aux homosexuels tant ils furent décimés, notamment dans des villes comme San Francisco où se déroule la partie centrale du roman.
D'autres thèmes qui, vu d'ici peuvent sembler être des clichés mais sont là-bas essentiels, sont présents : le poids de la religion, surtout dans ces états du Sud, la révolution sexuelle, le rêve hollywoodien, la folie à laquelle toutes ces barrières sociales, raciales, sexuelles peuvent conduire ... J'ai ainsi retrouvé dans ce roman l'Amérique que j'ai connue lors de mes séjours là-bas (j'y ai vécu 18 mois environ, en deux fois) et ma tendresse pour ces personnages n'est donc peut-être pas objective.
Enfin, si Charleston Sud est d'abord le roman d'une génération, c'est aussi un roman souvent social, parfois un roman policier voire un thriller, enfin, plus simplement, le roman d'une bande éclectique d'amis qui vont, ensemble, apprendre autant dans le rire que dans la souffrance, ce que c'est que de devenir des adultes et, en ce sens, c'est un roman universel.
Le narrateur, Léo King, raconte de manière rétrospective une grande partie de sa vie, de l'adolescence à la fleur de l'âge : une vie à la fois terriblement ordinaire, faite d'amitiés, d'errances, de carrière professionnelle à construire, de couples qui se font et parfois se défont, de fou-rires, de drames, bref de tout ce qu'une existence peut traverser, mais une vie aussi singulière tant ce roman illustre la force du destin qui mène chaque individu sur un chemin qui lui est propre.
Le récit de Léo mêle très étroitement sa vie à celle de ses amis venus d'horizons bien différents alors que rien ne les destinait à se lier d'une si forte amitié. Charleston, ville de Caroline du Sud, est un personnage à part entière du roman tant la cité a façonné ces personnages.
Alors certes, ce roman est "très américain" dans le pire sens qui soit : clichés, style parfois excessivement lyrique, accumulation de drames, peut-être, pour certains lecteurs, voyeurisme, construction pas toujours pertinente à mon sens (pourquoi ce retour en arrière dans le dernier tiers ??), un certain manichéisme ... mais je me suis laissé prendre au jeu car, mine de rien, les deux époques phares de ce roman correspondent à deux époques clés de l'histoire des Etats-Unis et dans deux lieux judicieusement choisis : la fin des années 60 et le "début de la fin" de la ségrégation raciale qui fut particulièrement douloureuse dans le sud du pays (et comme on le voit parfaitement dans ce roman, pas toujours réglée, même dans les années 90) ; les années 80, autrement dit les années SIDA, qu'à cette époque on croyait encore être une maladie réservée aux homosexuels tant ils furent décimés, notamment dans des villes comme San Francisco où se déroule la partie centrale du roman.
D'autres thèmes qui, vu d'ici peuvent sembler être des clichés mais sont là-bas essentiels, sont présents : le poids de la religion, surtout dans ces états du Sud, la révolution sexuelle, le rêve hollywoodien, la folie à laquelle toutes ces barrières sociales, raciales, sexuelles peuvent conduire ... J'ai ainsi retrouvé dans ce roman l'Amérique que j'ai connue lors de mes séjours là-bas (j'y ai vécu 18 mois environ, en deux fois) et ma tendresse pour ces personnages n'est donc peut-être pas objective.
Enfin, si Charleston Sud est d'abord le roman d'une génération, c'est aussi un roman souvent social, parfois un roman policier voire un thriller, enfin, plus simplement, le roman d'une bande éclectique d'amis qui vont, ensemble, apprendre autant dans le rire que dans la souffrance, ce que c'est que de devenir des adultes et, en ce sens, c'est un roman universel.
Le roman d'amitiés adolescentes qui vont apprendre à devenir adultes
7 commentaires:
Je l'ai beaucoup aimé aussi et je retrouve le plaisir que j'ai eu avec cette lecture , en lisant ton billet!
je ne connais pas du tout, je me dis que c'est un titre à retenir pour l'été peut-être !
Ce titre a l'air très sympa, je le note aussi.
Je lirai d'abord l'autre roman de Conroy : "Le Prince des marées". Mais l'écriture typiquement américaine me rebute. :(
@ Mango : ça me fait plaisir de lire que je ne suis pas la seule à avoir apprécié cette lecture.
@ Dolly : oui, c'est une lecture plutôt légère malgré les thèmes abordés.
@ Stephie : j'attends de lire ta note un jour, alors !
@ Leil : je ne connais "Le Prince des Marées" que de titre mais j'ai lu sur un autre blog que les deux romans se ressemblent beaucoup (trop ?).
J'ai tellement aimé Le Prince des marées !!! mais j'avais lu un billet moins enthousiaste que le tien sur celui-ci ...
@ Gio : décidément, il faut que je lise ce Prince des Marées dont je n'entends que du bien alors qu'en effet, ce dernier roman est plus controversé.
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