"Un curé a découvert sur l'agenouilloir d'un confessionnal une femme morte, nue et rasée des orteils au sommet du crâne. Tout mon être s'embrase d'un feu dangereux. Au moment où j'éteins le transformateur brûlant qui agite mon réseau de trains, où les locomotives épuisées de leur course arrachent les derniers mètres, alors, à ce moment-là, l'homme, l'humain, s'endort, tandis que le flic s'éveille. "
Je ne suis pas une grande lectrice de polar et c'est grâce à mes amies Mutine & Cactus que je me suis plongée dans celui-ci, avec autant de délice que d'horreur.
Le narrateur, Sharko, désespéré par la mort violente de sa femme et de sa fille, s'accroche à son travail de commissaire de police comme à une bouée lui permettant tout juste de maintenir la tête hors de l'eau alors que tout le tire vers le fond. Le cadavre d'une femme qui semble avoir mystérieusement implosé de l'intérieur puis qui a été déposé dans une église dans laquelle on retrouve un message sibyllin en forme de jeu de piste mystique est l'occasion pour lui de se lancer corps et âme (au sens littéral des mots !) dans une enquête sombre, voire sordide.
Le récit est un savant équilibre entre le dégoût que peuvent susciter certaines scènes, l'envoûtement qui empêche de lâcher le livre avant la fin, mais aussi l'attachement et l'inquiétude que l'on éprouve face à ce singulier narrateur.
Au-delà de l'intrigue policière, Deuils de miel plonge le lecteur dans l'univers incongru des passionnés d'entomologie ainsi que dans celui toujours fascinant de la psychanalyse. Franck Thilliez parvient à faire dépasser la première répulsion qu'on peut ressentir face aux insectes, larves et autres joyeusetés de ce genre pour faire accéder le lecteur à un microcosme fascinant quoique dérangeant. De la même manière, l'approche psychanalytique des personnages permet au lecteur d'entrer aussi bien dans l'âme du commissaire Sharko que dans celle du tueur, ouvrant ainsi les portes de la compréhension et donc de l'identification, y compris dans les actes les plus vils qui soient, ce qui est forcément une expérience troublante pour le lecteur, bien obligé d'admettre que l'ignoble, le monstrueux, l'inacceptable prennent alors sens, voire font sens.
En refermant ce livre, ma première envie fut d'en ouvrir un autre du même auteur : je crois bien que je vais me laisser tenter d'autant que sur son site des vidéos présentant d'autres de ses livres sont bien tentantes !
Le narrateur, Sharko, désespéré par la mort violente de sa femme et de sa fille, s'accroche à son travail de commissaire de police comme à une bouée lui permettant tout juste de maintenir la tête hors de l'eau alors que tout le tire vers le fond. Le cadavre d'une femme qui semble avoir mystérieusement implosé de l'intérieur puis qui a été déposé dans une église dans laquelle on retrouve un message sibyllin en forme de jeu de piste mystique est l'occasion pour lui de se lancer corps et âme (au sens littéral des mots !) dans une enquête sombre, voire sordide.
Le récit est un savant équilibre entre le dégoût que peuvent susciter certaines scènes, l'envoûtement qui empêche de lâcher le livre avant la fin, mais aussi l'attachement et l'inquiétude que l'on éprouve face à ce singulier narrateur.
Au-delà de l'intrigue policière, Deuils de miel plonge le lecteur dans l'univers incongru des passionnés d'entomologie ainsi que dans celui toujours fascinant de la psychanalyse. Franck Thilliez parvient à faire dépasser la première répulsion qu'on peut ressentir face aux insectes, larves et autres joyeusetés de ce genre pour faire accéder le lecteur à un microcosme fascinant quoique dérangeant. De la même manière, l'approche psychanalytique des personnages permet au lecteur d'entrer aussi bien dans l'âme du commissaire Sharko que dans celle du tueur, ouvrant ainsi les portes de la compréhension et donc de l'identification, y compris dans les actes les plus vils qui soient, ce qui est forcément une expérience troublante pour le lecteur, bien obligé d'admettre que l'ignoble, le monstrueux, l'inacceptable prennent alors sens, voire font sens.
En refermant ce livre, ma première envie fut d'en ouvrir un autre du même auteur : je crois bien que je vais me laisser tenter d'autant que sur son site des vidéos présentant d'autres de ses livres sont bien tentantes !
Un polar aussi effroyable que prenant !
7 commentaires:
J'ai entendu beaucoup de bien de cet auteur, il faudra que je le découvre aussi.
Bien contente que tu adhères aux polars, j'en suis une fan inconditionnelle. Comme auteur français qui écrit bien aussi il y a Maxime Chattam auteur, notamment, d'une trilogie sanglante : l'âme du mal, in tenebris et maléfice.
ça décoiffe.
C'est drôle de lire un commentaire sur un livre qu'on a lu et se rendre compte qu'on n'a pas du tout pris conscience de certaines choses quand on l'a lu ! Mais si tu accroches sur les polars...il y en a pas mal de bons et je suis complètement d'accord avec Maazz, cette trilogie de Maxime Chattam est effroyable...(à lire dans l'ordre).
à Stephie : je n'ai lu que celui-ci de cet auteur mais je te le recommande !
@ Maazz et Mutine : je prends note de votre conseil de lecture ! Je le trouverai peut-être dans ma bibliothèque municipale qui a un bon rayon de polars.
A lire dans l'ordre aussi il y a une série de ValMcDermitt qui met en scène une flic et un profiler perturbé, c'est très prenant. Me rappelle plus les titres c'est dans mes cartons...
@ Maazz : je note, je note ... mais je lis malheureusement moins vite que je ne note des idées de lecture !
voilà plusieurs fois que j'entends parler de cet auteur, cette fois, c'est noté !
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