mercredi 18 mai 2011

Le Souffre-Bonheur de Christophe Renault

Lola a 16 ans. Elle est hospitalisée en cardiologie parce qu'elle est anorexique et que son poids, 41kg, inquiète son père, professeur d'histoire géo, et son médecin, Hervé Grunchec. En désespoir de cause, les deux hommes tentent une expérience : s'arranger pour que Zadig, 14 ans, effectue son stage de 3è dans ce service hospitalier, avec deux missions : faire rire Lola et s'assurer qu'elle mange ses plateaux repas.
Le Souffre-Bonheur aborde ainsi plusieurs thèmes  : la maladie, plus généralement, la différence car Zadig lui-même a "oublié de grandir", l'impuissance des adultes,  l'amitié amoureuse qui naît entre deux ados qui se cherchent, la difficile relation père / fille mais aussi prof / élève ... Le tout est agrémenté d'une petite intrigue qui conduit à des révélations sur le passé des personnages. 
Je dois avouer que, malgré la manière très habile dont Christophe Renault aborde ces thèmes (la tendresse remplace le pathos), j'ai bien failli laisser tomber ce roman en cours de lecture tant le style a fini par m'agacer : en effet, Zadig est un trublion qui sème le trouble partout où il va avec un humour désarmant, ce qui est charmant au début mais je me suis vite lassée des jeux de mots à chaque phrase ! J'ai aussi eu du mal à adhérer aux hasards du récit qui souvent m'ont semblé trop invraisemblables pour que je me laisse embarquer. Toutefois, ce style séduit les ados qui sont également touchés par l'anorexie de Lola et Le Souffre-Bonheur vient de se voir décerner le prix Gr'Aisne de critique par les élèves de 3è et de 2de de l'Aisne.

2 commentaires:

dan a dit…

Je note pour mes élèves, en prolongement de l'excellent Sobibor, peut-être :-)
Bisous!

ELOAH a dit…

@ Dan, tiens, je n'y avais pas pensé ! Ce roman-ci est très différent mais l'anorexie y est traitée aussi habilement que dans Sobibor.