"On ne trompe personne (...) juste la société : on lui fait un enfant dans le dos. Le malaise vient de là, tenace, du qu'en-dira-t-on, peut-être, un jour, plus tard. Comment leur annoncer l'heureux événement, l'immaculée conception ? L'annoncer ne sera d'ailleurs pas suffisant, il faudra expliquer, se justifier, rassurer, les parents, les amis, aussi bouter les Boutin, esquiver les mauvais jaloux, et surtout, surtout, face à eux ne jamais douter de notre engagement, leur dire que non ce n'est pas une folie ce bébé, pas un coup de tête"
Le narrateur est un homosexuel, urbain, désabusé voire cynique. Avec sa meilleure amie, homosexuelle elle aussi, il décide de faire un enfant, de manière artisanale.
Ce récit à la première personne retrace le parcours de ces co-parents qui rêvent de construire une famille, certes différente, mais famille malgré tout. On suit les personnages du premier essai jusqu'à la grossesse. La naissance de l'enfant clôt le livre.
Je lis très peu ce genre de livres car le plus souvent ils me tombent des mains. Ce fut le cas cette fois encore, malgré la relative brièveté de celui-ci et son style qui en permet une lecture plus que rapide. C'est d'ailleurs justement pour cela qu'il m'est tombé des mains ! J'ai trouvé ce texte insipide, d'un langage trop souvent à la limite de la vulgarité à mon goût, empli d'images convenues et de clichés (est-il bien nécessaire que le gay contemporain adopte un langage faussement décomplexé, qu'il avale des Prozac, qu'il ait des problèmes d'Oedipe ?). L'homoparentalité est pourtant un sujet qui m'intéresse mais outre de rares extraits dans lesquels je me suis pleinement reconnue comme celui que j'ai cité en exergue, je ne me suis pas du tout identifiée aux personnages, encore moins à leur manière de vivre ces événements que sont la conception, la grossesse, la naissance d'un enfant au sein d'une famille différente. Pire, je ne peux m'empêcher de penser qu'un lecteur non averti sur ce sujet ne pourra ressortir de cette lecture qu'avec une opinion peu reluisante sur les familles hors norme.
Le roman n'est toutefois pas dénué d'émotion mais elle reste trop contenue, à peine esquissée : on est par exemple condamné à se contenter d'imaginer le désespoir du narrateur dont le compagnon est mort du SIDA (j'aurais aimé que la dernière page intervienne plus tôt et occupe plus d'espace !). C'est frustrant !
J'ai apprécié néanmoins l'absence de militantisme et j'ai trouvé parfois juste la peinture anti-romantique à souhait de la conception de l'enfant, même si à nouveau j'ai déploré les choix langagiers et stylistiques.
J'ai lu ici (clic !) ou là (clic !) que ce récit est drôle, caustique même. Je n'ai pas senti cela : où ai-je mis mon sens de l'humour ?
Ce récit à la première personne retrace le parcours de ces co-parents qui rêvent de construire une famille, certes différente, mais famille malgré tout. On suit les personnages du premier essai jusqu'à la grossesse. La naissance de l'enfant clôt le livre.
Je lis très peu ce genre de livres car le plus souvent ils me tombent des mains. Ce fut le cas cette fois encore, malgré la relative brièveté de celui-ci et son style qui en permet une lecture plus que rapide. C'est d'ailleurs justement pour cela qu'il m'est tombé des mains ! J'ai trouvé ce texte insipide, d'un langage trop souvent à la limite de la vulgarité à mon goût, empli d'images convenues et de clichés (est-il bien nécessaire que le gay contemporain adopte un langage faussement décomplexé, qu'il avale des Prozac, qu'il ait des problèmes d'Oedipe ?). L'homoparentalité est pourtant un sujet qui m'intéresse mais outre de rares extraits dans lesquels je me suis pleinement reconnue comme celui que j'ai cité en exergue, je ne me suis pas du tout identifiée aux personnages, encore moins à leur manière de vivre ces événements que sont la conception, la grossesse, la naissance d'un enfant au sein d'une famille différente. Pire, je ne peux m'empêcher de penser qu'un lecteur non averti sur ce sujet ne pourra ressortir de cette lecture qu'avec une opinion peu reluisante sur les familles hors norme.
Le roman n'est toutefois pas dénué d'émotion mais elle reste trop contenue, à peine esquissée : on est par exemple condamné à se contenter d'imaginer le désespoir du narrateur dont le compagnon est mort du SIDA (j'aurais aimé que la dernière page intervienne plus tôt et occupe plus d'espace !). C'est frustrant !
J'ai apprécié néanmoins l'absence de militantisme et j'ai trouvé parfois juste la peinture anti-romantique à souhait de la conception de l'enfant, même si à nouveau j'ai déploré les choix langagiers et stylistiques.
J'ai lu ici (clic !) ou là (clic !) que ce récit est drôle, caustique même. Je n'ai pas senti cela : où ai-je mis mon sens de l'humour ?
Une vision de l'homoparentalité
4 commentaires:
Vu ce que tu en dis, je passe mon tour.
@ Leil : je n'aime pas dire ça mais je crois bien que tu as raison !
je me méfie généralement des récits liés à l'homsexualité car on y trouve souvent des généralités, pour ne pas dire des stéréotypes...
... Comme je déteste les généralités, je fini souvent les lectures en colère ! LOL !!!
La couverture et le titre m'aurait donné envie de l'acheter tout de même mais vu ton commentaire, je m'abstiendrais !
@ Olives : moi aussi, j'avais été attirée par la couverture mais moi aussi je suis toujours déçue par les livres sur l'homosexualité ...
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