Il est parfois des rendez-vous ratés, décevants. J'étais pourtant prévenue car j'avais lu des critiques peu enthousiastes du dernier roman de Sylvie Germain mais, justement, puisqu'il s'agissait de Sylvie Germain dont la prose poétique m'a charmée plus d'une fois (ici notamment), je pensais avoir un avis différent. Certes, je connaissais le fin mot de ce récit, d'ailleurs la quatrième de couverture le révèle très maladroitement dès sa première phrase, mais je savais être capable d'en faire abstraction, ce qui fut le cas, et j'étais très séduite par le titre. J'étais prévenue mais je n'en suis pas moins déçue, si déçue que je n'ai pas terminé le livre, pourtant peu long.
Hors champ, ou sept jours dans la vie d'un homme ... Aurélien est un homme sans véritable histoire, un anti-héros par excellence auquel le lecteur d'aujourd'hui peut s'identifier facilement. Sa vie s'organise entre son travail, sa petite amie, sa famille. Alors que sa vie se déroulait sans véritable heurt, il se rend peu à peu compte que les gens qui l'entourent lui manquent d'attention voire de considération, l'ignorent, pire, l'oublient, même lorsqu'il est en face d'eux. Une collègue remarque son absence d'odeur alors qu'il s'est parfumé, un ami le trouve flou, sa petite amie l'oublie tout bonnement chez elle et ne s'en rend pas compte ...
Alors certes, on peut voir dans ce roman l'expression de l'angoisse existentielle que nous pouvons tous ressentir : quelle place occupons-nous réellement dans la société ? dans le cœur de nos proches ? dans leurs pensées ? quel est le véritable poids de notre existence ?
Re-certes, il y a quelques jolis moments dans ce livre, comme la rencontre muette entre Aurélien et le clochard du métro.
Certes, certes ... mais quelle déception que ce roman sans style, écrit au présent, dans une langue d'une banalité confondante, avec des passages qui semblent plus posés là que véritablement à leur place à cet endroit précis de l'histoire ! Je me suis ennuyée au point de rester indifférente à la lente disparition de ce personnage et j'ai fini par refermer le livre, pas même curieuse d'en connaître l'issue.
Re-certes, il y a quelques jolis moments dans ce livre, comme la rencontre muette entre Aurélien et le clochard du métro.
Certes, certes ... mais quelle déception que ce roman sans style, écrit au présent, dans une langue d'une banalité confondante, avec des passages qui semblent plus posés là que véritablement à leur place à cet endroit précis de l'histoire ! Je me suis ennuyée au point de rester indifférente à la lente disparition de ce personnage et j'ai fini par refermer le livre, pas même curieuse d'en connaître l'issue.
Du même auteur, sur ce même thème de la disparition, lisez plutôt Opéra Muet (clic) qui est un petit bijou littéraire !
8 commentaires:
Oh zut alors... Moi qui attendais la sortie en poche pour me jeter dessus... Je le lirai quand même mais je suis moins impatiente, là...
Dommage !
Bises de Capp
Magnus est sur ma PAL, je ne l'ai pas encore lu...
J'ai été infiniment déçue du seul livre que j'ai lu d'elle: "L'inaperçu" si bien que j'hésite avant de lire un autre de ses romans! Ce ne sera donc pas non plus celui-ci!
@ Capp : au contraire, lis le, il sera intéressant de confronter nos avis !
@ Dolly : Magnus est très différent, Dolly !
@ Mango : je n'ai pas lu L'Inaperçu mais je dois dire que pour le moment je n'ai guère envie de m'attaquer à un autre roman de cet auteur ...
Tu n'es pas la première à dire que tu as été déçue par ce roman de Germain. Zut, j'aime tellement sa plume habituellement. :(
Tu n'aimes pas, mais tu dis très bien pourquoi ...
@ Leil : moi aussi je l'aime beaucoup habituellement, d'où ma déception.
@ Fersenette : merci !
Je reconnais que ce roman pour ceux qui suivent Sylvie Germain depuis quelque temps peut surprendre et désappointer mais j'ai trouvé des qualités au livre, peut-être parce qu'en même temps je travaillais sur "L'homme qui rétrécité et que le parallèle m'avait beaucoup intéressé. Ce que j'aime chez elle c'est sa faculté de surprendre et les ouvertures philosophiques qu'elle propose.
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