mardi 2 mars 2010

Prix des Incorruptibles # 4

"Le hanneton de Momo a fait déborder le vase de mes émotions et mes envies d'aventure sont aussi trempées que mon petit frère."

Puisque les dieux de la cuisine sont contre moi (après les travaux, la gastro s'est réinstallée dans la famille !), je continue avec mes billets de lecture ce qui m'arrange bien puisque j'ai du retard ! En effet, la semaine dernière j'ai lu un nouveau roman sélectionné pour le Prix des Incorruptibles inco_0910, il serait temps d'en parler !

un_hanneton_dans_le_plafondMomo a 6 ans et si son père prétend qu'il a "un hanneton dans le plafond", c'est parce qu'il est autiste. Un jour que son père, ivre, frappe sa mère, il n'écoute que son cœur et se saisit du premier objet qu'il trouve sous sa main pour en frapper violemment son père. Persuadé de l'avoir tué et d'avoir ainsi perdu l'amour de sa maman, il s'enfuit. Son grand frère, Tom, le suit afin de le ramener à la raison (et à la maison !) mais Momo n'a plus qu'une idée en tête : rejoindre la mer ...

Les deux enfants, très liés, sont bien sûr attendrissants et j'ai aimé que leur fugue soit loin d'être une partie de plaisir. Bien au contraire, Tom et Momo vont découvrir la faim, le froid, la peur, la solitude. Le récit est mené par Tom qui, du haut de ses 10 ans, raconte leur périple avec autant d'humour que de doutes. L'auteur, Martine Poulain, dresse avec justesse et retenue le portrait d'une famille modeste qui s'enfonce dans la violence à cause d'une trop grande précarité. Malheureusement, j'ai été gênée par quelques invraisemblances que j'ai jugées inutiles et qui, à mon sens, empêchent ce récit d'être vraiment poétique.

2 commentaires:

Stéphanie a dit…

Brrrr... On a reçu cette auteure l'an dernier au collège, elle a été suffisante et distante, avec une conception très mercantile de son métier, et j'avoue que, depuis, je n'ai plus rien envie de lire ayant été écrit par elle!! En tout cas, le synopsis de ce roman que tu présentes ressemble fort à celui de l'enfant-océan, de Mourlevat, non?

ELOAH a dit…

@ Stéphanie : ouh, ça refroidit, en effet ! Oui, j'ai trouvé que ce roman sentait le "déjà vu" et je préfère de très loin Mourlevat !